Au Cameroun, le gouvernement a lancé depuis le 12 avril 2023, la phase I de couverture santé universelle. Ce projet, dont le gouvernement a opté pour une mise en place progressive, vise à réduire, d’ici 7 ans, le taux de paiement direct des ménages dans les dépenses totales de santé.
Garantir des soins de santé de qualité à toutes les populations camerounaises, tel est l’objectif de la Couverture santé universelle (CSU), dont la première phase a été lancée le 12 avril 2023. Selon les autorités camerounaises, cette première phase va toucher près de 6 millions de personnes et s’articule autour d’un panier de soins couvrant les aspects préventifs, promotionnels et curatifs. Avec pour cibles les enfants de 0 à 5 ans ; des femmes enceintes; les dialysés et les personnes vivant avec le VIH/Sida, la tuberculose, l’onchocercose et l’insuffisance rénale.
La mise en place de cette première phase de la CSU cible principalement les hôpitaux de district, les centres médicaux d’arrondissement et de santé de 4e, 5e et 6e catégories de 5 des 10 régions du pays. Les besoins de financement sont estimés à 95 milliards de FCFA. 47 milliards de FCFA soit 49,5% provenant des fonds de l’Etat du Cameroun et 48 milliards de FCFA soit 50,3% provenant des partenaires techniques et financiers du pays.
Avec la mise en œuvre de la couverture santé universelle, les soins annuels d’hémodialyse passe de 720 000 FCFA à 15 000 FCFA pour tous les malades enrôlés. Cependant, une loi doit encore être promulguée pour fixer entre autres les montants de cotisation, le plafonnement des services et désigner la structure qui sera en charge de la collecte des fonds. D’après le Gouvernement, près de 9.000 personnes à travers le territoire national ont déjà souscrit à la CSU auprès des centres d’enrôlement des formations sanitaires agréées ou à travers la plateforme « Camer Health Coverage ».
