Les hommes de média camerounais solidaires, après la découverte du corps sans vie de Martinez Zogo, célèbre journaliste et animateur camerounais. Ils se sont rendus massivement au siège de la radio où exerçait le journaliste, le temps d’un recueillement. Nombre d’entre eux voient en ce drame une alerte de menace qui plane sur la liberté de la presse au Cameroun.
Des fleurs, des bougies, au siège de la radio Amplitude FM à Yaoundé au Cameroun ce matin du 23 janvier 2023. Pas de signal antenne, les hommes de média se sont rendus massivement dans l’espace, le temps d’un recueillement pour témoigner de la compassion mais surtout rendre hommage au célèbre journaliste et animateur de la scène médiatique camerounaise, Martinez Zogo. Tôt dans la matinée du dimanche 22 janvier 2022, son corps mutilé a été découvert gisant sur le sol, dans une bourgade non loin de Yaoundé la capitale du Cameroun. Sur les visages, on peut lire de la tristesse mais surtout de la colère pour ce qu’on considère comme des alertes sur la liberté de la presse au Cameroun.
L’autre message qu’on veut faire passer à travers l’assassinat de Martinez Zogo c’est d’instiller la peur dans les millieux de la presse et de tous ceux qui pensent que ce pays peut fonctionner différemment. Céder à la peur c’est joueur le jeu de ceux qui ont assassiné Martinez Zogo.
Jean Bruno Tagne, Journaliste – Cameroun
Martinez Zogo était animateur de l’émission radiophonique “Embouteillage” dont les sorties médiatiques quotidiennes ne laissaient aucun répit à des personnalités d’horizons divers dont la gestion était constamment remise en question. Parmi son audience, les taximens et leurs passagers, qui eux aussi ont pris la pause le temps d’un hommage.
ça fait très mal, cette histoire là; de savoir que l’émission embouteillage est fini pou des raison qui n’ont pas des raisons d’être.
Sylvance Ngatchou, Chauffeur de taxi – Cameroun
Plusieurs fois inquiété par la justice de son pays, Martinez Zogo avait déjà été incarcéré pendant 2 mois en 2020. Le cas martinez vient à la suite de nombreux autres dont Jules KOUM KOUM, Bibi NGOTA ou encore Samuel WAZIZI. Le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, a assuré que tout est mis en œuvre pour élucider les conditions du drame et traduire devant la justice les auteurs de ce drame odieux.