Allons à la découverte de l’une des plus anciennes danses traditionnelles du peuple Bakoko du groupe Sawa au Cameroun. Appelée Bissima, cette dernière est exécutée lors de divers événements pour établir une communication avec les ancêtres du monde invisible.
Sous le regard admiratif du public, un groupe de danseurs les corps couverts d’une substance noire, parés de sortes de jupes en paille nouées aux hanches, des clochettes aux jambes, exécutent une chorégraphie parfaitement maîtrisée. Ils exécutent le Bissima ou Bessima, une danse mystique et initiatique qui constitue l’identité culturelle du peuple Bakoko du groupe ethnique Sawa. Ces pas de danse rythment généralement des festivités traditionnelles comme ici, sur les berges du fleuve Sanaga à l’occasion du festival Mpo’o.
“Le mysticisme n’existe pas. Il n’y a pas de sorcellerie, mais il faut juste respecter les consignes de la tradition parce qu’ un bon élève est celui qui suit les conseils de son maître. Nous sommes tous des initiés, j’ai trouvé le Ngondo et aujourd’hui je suis un initié du Ngondo.”
Samuel Ferdinand Bele Dipoko , Commandant de la garde Sawa – Cameroun
L’histoire orale transmise de génération en génération révèle que le Bissima a célébré, à l’origine, l’amitié entre deux fils sawa, s’étant rencontrés dans une pêcherie.
“Cette sonorité ancestrale est notre chant de guerre , hymne national de la garde royale. Les emblemes des sawa sont composés du rouge , le blanc et le noire. Le rôle noire signifient le danger et l’ obscurité .Quand nous sommes vêtus de rouge et noire cela signifie que nous sommes prêt à toute éventualité.”
Samuel Ferdinand Bele Dipoko , Commandant de la garde Sawa – Cameroun
La danse « BISSIMA » est un ensemble de mouvements des pieds, des hanches et des épaules synchronisés par la musique. L’un des éléments qui la rend mystique, c’est cette crème utilisée pour recouvrir le corps des danseurs. Cette huile a plusieurs vertus. Par ailleurs, l’alternance des températures fait que les danseurs ont froid à la brillance du soleil et chaud lorsque la fraîcheur bat le plein. Celle-ci est également thérapeutique et protectrice. Au-delà de l’aspect folklorique, la danse BISSIMA des Sawa a une autre dimension, celle de la transe.