Aujourd’hui plus que jamais, le monde est confronté à de nouvelles demandes de données, une arme principale dans la guerre contre la COVID-19 par exemple. La dernière édition du Rapport sur le développement dans le monde de la Banque mondiale décrit de façon détaillée comment tirer parti du pouvoir des données pour assurer le développement, afin que nul ne soit laissé pour compte.
Des systèmes de données plus robustes sont nécessaires pour combattre la pauvreté. Selon une étude menée à travers le monde, à peine 40 % des 80 pays examinés étaient dotés de réglementations optimales en matière de données, dont moins du tiers des pays à faible revenu, même si beaucoup commencent à en adopter.
Nous discutons des moyens pour aller de l’avant pour le Cameroun afin qu’il puisse bénéficier de la transformation digitale. Sur quels sont les challenges, quelles sont les opportunités. Le Cameroun comme tous les autres pays dans le monde a des challenges. Il y a des choses à faire dans tous les pays, et il n’ y a pas qu’une seule manière de les faire. Nous sommes ici pour discuter dans ce sens, et chercher des voies et moyens pour avancer.
Keiko Kebota, Directrice adjointe de la Banque Mondiale – Région Afrique – Japon
Dans un rapport paru en 2021, la Banque mondiale a lancé un appel en faveur du renforcement des systèmes nationaux de données, afin de tirer pleinement parti de la révolution des données pour transformer la vie des pauvres. Il s’agit notamment de données administratives ainsi que de données de recensement et d’enquête produites par des organismes publics, de données générées par des citoyens et des particuliers, et de données produites par des machines sans interaction humaine.
Au niveau du Cameroun la production des données est encore disparate, il faut l’harmoniser pour que nous ayons une bonne planification, un instrument pour le gouvernement. Beaucoup est fait mais la collecte de l’information n’est pas faite en temps réel. Mais pour les autres statistiques, l’INS (l’Institut national de la statistique) en a collecté. Que ce soit le Bunec (Bureau National de l’État Civil) , que ce soit le Bucrep (Bureau Central des Recensements et des Études de Population), mais vous voyez que ça c’est un peu l’ancienne économie alors le challenge aujourd’hui est de trouver les voies et moyens pour pouvoir harmoniser toutes ces données là.
Minette Libom Li Likeng, Ministre des Postes et des Télécommunications – Cameroun
Alors qu’elle présentait ce 5 mai à Yaoundé au Cameroun son dernier rapport sur le développement du monde, la Banque mondiale a insisté sur la nécessité pour les Etats d’engager un dialogue national entre les différents acteurs de la chaîne de collecte de données, notamment ceux du numérique.