Instruit depuis 2015 par le président Paul BIYA, le projet de couverture santé universelle, officiellement lancé en avril 2023, entre dans sa phase II en 2024 selon le ministre de la Santé publique MANAOUDA Malachie. A terme, il doit permettre entre autres la prise en charge (PEC) apaisée de la dialyse, du paludisme simple et grave chez les enfants de 0 à 5 ans, du VIH, de l’onchocercose, la tuberculose ou encore la vaccination, les interventions de santé communautaire.
Parmi les priorités sanitaires du gouvernement, la couverture sanitaire universelle (CSU) occupe une place de choix. Visant à garantir l’accès aux soins de santé de qualité à tous, sans être exposé au manque d’argent, cette stratégie repose sur la mise en place d’une structure nationale unique de gestion technique et financière en la matière. Le projet, dont la phase I a été amorcée le 12 avril 2023 à Bertoua dans l’Est du pays, prévoit que chaque citoyen camerounais devra posséder une carte de couverture en santé comportant un numéro d’identifiant unique, lui permettant recevoir des soins et services sur toute l’étendue du territoire. Les bénéficiaires prioritaires étant la femme enceinte, le nouveau-né et les enfants jusqu’à l’âge de 5 ans.
“ Nous allons renforcer ce panier de soins notamment en ce qui concerne la femme enceinte et les enfants de 0 à 42 jours. Nous sommes sur 05 régions aujourd’hui. Nous allons rentrer sur deux régions notamment le Nord-ouest et le Sud-ouest. Je tiens à rappeler d’ailleurs que le chèque santé en ouverture est en ticket d’entrée de 6000 francs.Mais d’autres soins qu’ils soient promotionnels ou préventifs comme la vaccination c’est sur l’ensemble des 10 régions.”
MANAOUDA Malachie, Ministre de la Santé publique – Cameroun
Selon des données officielles, en 2021, seulement 6,46% de la population camerounaise est couverte par un mécanisme de protection sociale en santé, avec un taux de mutualisation très faible estimé à 2%. Sur la même période, le taux de couverture des services de santé est de 40% pour le paquet minimum alors que le taux attendu selon l’Indice OMS est de plus de 50%.
“Le président de la République a insisté sur le fait qu’il fallait s’assurer que le financement de la couverture maladie universelle soit pérenne, pour ne pas être paralysé par le non-remboursement des soins de santé. Donc pour 2024, nous allons mettre l’accent là-dessus. Et nous allons continuer jusqu’à ce que nous soyons globalement dans la couverture santé universelle ”
MANAOUDA Malachie, Ministre de la Santé publique – Cameroun
D’ici à 2050, la Banque africaine de développement estime que la population africaine atteindra les 2,5 milliards d’habitants faisant du continent le plus riche en termes de capital humain. Le gouvernement met tout en œuvre pour satisfaire à l’échéance les besoins de la population en matière d’offre de soins de qualité.
