Création, production, promotion et diffusion, comment assurer le développement de l’industrie musicale africaine, telles ont été les principales préoccupations de la 4ème édition du Yamex (Yaoundé Music Expo) tenu du 20 au 23 mars 2024 à Yaoundé. Entre tables rondes, ateliers de formations et scène d’expression et de diffusion, le festival a permis de mener des réflexions pour une industrie musicale viable et profitable aux artistes.
Le rendez-vous est surtout un lieu d’expression de talent créatifs mais aussi un carrefour où les professionnels de l’industrie musicale se retrouvent pour formuler des solutions aux défis de ce secteur sur le continent. Organisé autour du thème « la Musique au Cameroun, un patrimoine à développer et à célébrer”, le Yamex, le Yaoundé Music Expo se veut un moment de formation, d’information et de diffusion de musique à l’effet de permettre à ses acteurs de se connecter. Le rendez-vous permet également de créer de l’intérêt autour des autres métiers de la musique.
Ce salon est une salon assez important parce qu’il a des missions assez importantes. On a toujours plus de monde qui manifeste le besoin de se former et beaucoup plus d’artistes qui manifestent le besoin de se faire diffuser et connaître. Aujourd’hui c’est un gros challenge pour beaucoup d’artistes qui font des musiques du monde de trouver des scènes où se vendre. Et il arrive que des artistes soient contraints de payer pour être sur scène. Nous essayons de réunir des professionnels qui sont des directeurs de festival et autres, pour venir rencontrer ce jeune public là, qui fait du très bon travail. Le Yamex est donc une opportunité pour eux de diffuser leur travail sur une scène professionnelle et pourquoi pas de trouver des opportunités pour aller dans des tournées.
Isidore Tameu, Promoteur culturel
Dans un contexte marqué par un marché musical presque inexistant en dépit d’une créativité excellente tant qualitativement que quantitativement, les professionnels de la musique sur le continent, veulent faire changer les choses, trouver les moyens de rentabiliser les créations et autres productions; mais aussi promouvoir une tendance à la préservation de la musique en tant que patrimoine et héritage socio-culturel.
Pendant beaucoup de temps, pour les artistes africains, le secteur créatif africains, les décisions se sont faites ailleurs; mais aujourd’hui je pense que c’est une prise en main par les acteurs du secteur eux même et c’est important. Il y a vraiment une réflexion de fond sur les vrais problèmes; qu’on puisse en parler mais pas seulement, mais qu’on puisse faire des propositions, trouver des solutions pour faire avancer les choses.
Ibaaku, Artiste producteur et entrepreneur culturel
Le Yamex a été le chantier de réflexion du besoin de sauvegarde de l’héritage culturel qui date de nos pères, afin de de permettre à ce que les générations futures puissent bénéficier du savoir faire parce que nous avons besoin de pouvoir archiver, comprendre et célébrer l’existant, parce que pour savoir ou on va il faut avoir d’où on vient.
Isidore Tameu, Promoteur culturel
La quatrième édition du Yamex a permis à plus de cent personnes de se former dans des métiers complexes de la musique, et à une vingtaine d’artistes venus de différents pays africains de se produire.
