Dans un contexte économique mondial en constante évolution, il devient impératif pour le Cameroun de redoubler d’efforts afin de renforcer la compétitivité de ses entreprises sur le marché africain. Du point de vue du patronat, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre pour stimuler la transformation locale et garantir une position solide des entreprises camerounaises. Il s’agit d’encourager l’investissement dans les industries de transformation pour valoriser les ressources naturelles du Cameroun. Soutenir les initiatives visant à développer des chaînes de valeur locales, de la production à la commercialisation. Plaider pour un environnement des affaires favorable, avec des procédures administratives simplifiées et une fiscalité adaptée.
Face aux défis croissants de la mondialisation et à la nécessité de renforcer la position des entreprises camerounaises sur le marché africain, le patronat appelle à une série de stratégies pour stimuler la transformation locale. Ces mesures visent non seulement à améliorer la productivité des entreprises, mais également à favoriser une intégration efficace dans le marché régional. Selon le patronat, pour renforcer la compétitivité, il est primordial d’établir un cadre propice aux affaires notamment la lutte anticorruption.
“Il faut pour cela également combattre de manière très efficace la corruption qui est un vrai problème pour attirer les investisseurs parce que les investisseurs étrangers notamment, nous on peut etre habitué mais les investisseurs étrangers sont à cran face à la corruption. Il faut véritablement améliorer cela. Et puis il y a les facteurs structurels, on ne peut pas industrialiser un pays sans énergie. C’est vrai que l’Etat fait beaucoup, mais nous pensons que nous faisons souvent peu maintenant nous invitons l’Etat à faire beaucoup et vite.”
Célestin Tawamba, Président du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) – Cameroun
Le Cameroun, riche de ses ressources naturelles, peine à diversifier son économie, restant fortement dépendant de l’exportation de matières premières. L’industrie manufacturière, pilier du développement économique, ne représente qu’environ 14 % du PIB, un chiffre qui souligne l’urgence d’une transformation locale.
“. Le problème de fond ce n’est pas l’importation de la matière première c’est de savoir quels sont les avantages comparatifs que nous devons avoir. Et pour cela il faut être capable de les transformer. Je ne pense pas qu’ici au Cameroun nous consommons beaucoup de café alors qu’en Europe tout le monde consomme du café. Est ce que vous pensez que moi en transformant la matière première ici, il faut qu’il ait déjà un marché local qui soit capable de consommer, qui soit capable d’absorber une partie des coûts.”
Célestin Tawamba, Président du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) – Cameroun
Selon la sphère patronale, le marché de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) représente une opportunité considérable pour les entreprises camerounaises. Toutefois, la CEMAC doit relever d’importants défis pour exploiter pleinement ce marché.
“Pour monter un usine on a besoin de marché, parce qu’une usine se met à une dimension avec des milliers. L’europe c’est un marché, les Etats unis, la chine les pays d’Asie, mais le marché du cameroun est trop petit. La Cemac, l’intégration régionale, c’est très faible, c’est 3% l’intégration sous régionale c’est l’intégration la plus faible au monde. Donc mettre une usine qui n’a pas suffisamment de marché pose problème. Donc c’est un ensemble de mesures qu’il faut mettre, communiquer avec les pouvoirs publics pour que les choix soient faits.”
Célestin Tawamba, Président du Groupement des Entreprises du Cameroun (GECAM) – Cameroun
Selon le patronat, pour renforcer la compétitivité du secteur privé local, il est nécessaire d’optimiser les processus administratifs et de réexaminer le système de détermination du taux forfaitaire minimum, dont le 2,2% lié au chiffre d’affaires actuel ne semble plus adapté ainsi que la suppression de la retenue de 5,5% aux entreprises soumises à l’Impôt Général Synthétique (IGS), entre autres.