Ils sont quatre à être condamnés à la peine capitale pour avoir assassiné sept enfants et blessée plusieurs personnes à Kumba, une école du sud-ouest camerounais attaquée le 24 octobre 2020. Annoncé ce 10 septembre par le ministère de la Défense, le verdict est vivement condamné par leurs avocats. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent ce qui pourrait être considéré comme un retour en arrière.
Le 24 octobre 2020, une dizaine d’hommes armés à moto avait pris d’assaut l’école bilingue Mother Francisca de Kumba, dans la région du Sud-ouest, et ouvert le feu sur des élèves. Sept enfants âgés de 9 à 12 ans sont froidement abattus. Une douzaine d’autres, blessés par balle ou à coups de machette. Huit mois plus tard, le tribunal militaire de Buea, dans la région anglophone du sud-ouest, a délibéré après le procès. Quatre assaillants ont été condamnés ce 7 septembre à la peine de mort. Un procès irrégulier selon l’avocat de la défense.
Dans ce procès ouvert …. Douze personnes au total avaient été accusées de terrorisme, hostilité à la patrie, sécession, insurrection, meurtre et possession illégale d’armes. Des faits très graves selon la loi camerounaise. Alors que le débat sur la peine de mort dans le pays est ravivé, la défense a une dizaine de jours, pour faire appel.
Depuis 1997, aucun des quelque 100 condamnés à mort au Cameroun n’a été exécuté. Depuis ce verdict, se multiplient des craintes de voir les quatre sécessionnistes présumés, fusillés en place publique, comme l’a décidé le tribunal militaire, dans le cadre de cette affaire.