Pour lutter contre la vie chère, plusieurs initiatives privées à l’effet de soutenir les femmes en les autonomisant voient le jour. C’est le cas du projet VPMO de l’association Mbolo Evariste qui soutient les femmes des zones rurales dans la transformation de certains produits agro alimentaires et de nettoyage. Immersion dans un atelier de fabrication artisanale de savon, d’eau de javel, de vinaigre menthol ou encore de l’eau de cologne.
Les femmes d’Okola, localité située à 25km de la capitale camerounaise, à l’école de l’autonomisation à l’occasion de la journée internationale de la femme africaine. Au menu de la rencontre, la formation à la production de certains produits de première nécessité, notamment le savon, le vinaigre, le menthol ou encore l’eau de javel,
Ce qui m’a motivé pour le choix des modules de formation c’est la précarité et la pauvreté dans laquelle vivent les femmes dans les villages compte tenu du coût de vie devenu trop élevé, je les ai choisi pour que la femme soit autonome, parce qu’elles n’ont pas assez d’argent pour se rendre en ville s’approvisionner tout le temps. Une fois que la matière première est disponible nous pouvons localement fabriquer le menthol pour soigner les genoux ou encore le savon pour laver les habits.
Eteme Mbolo clotilde, Chef de projet VPMO
Dans un contexte marqué par une hausse des prix des produits de première nécessité, la société civile multiplie des initiatives pour améliorer le pouvoir d’achat des femmes en zone rurale. Une action qui s’inscrit en droite ligne des mesures gouvernementales pour faire face à la hausse généralisée des prix sur le marché national et international.
Le but était d’outiller les femmes en zone rurale, pour qu’elles puissent trouver des plans B. en ville on a peut-être des plans B mais ça peut être très difficile. Le savon, l’eau de javel, toutes ces denrées qui nous aident dans le ménage dans la gestion de la famille, consomme énormément le budget de la femme et donc c’était une occasion de leurs apprendre comment fabriquer soit même et faire des économies.
Ngo Eone Marie-Paule, Coordinatrice de la fondation Mbolo Evariste
Selon le Programme alimentaire mondial, les femmes rurales camerounaises contribuent à 80% de la production alimentaire, pourtant elles peinent à accéder à certains produits de base.