À quelques semaines de la présidentielle du 12 octobre, la modernisation des services publics s’impose comme un thème central au Cameroun, tandis que les préparatifs logistiques menés par ELECAM progressent malgré des contraintes budgétaires et des défis techniques qui mettent la coordination nationale à l’épreuve.
À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre, un thème s’impose dans le débat national : la modernisation des services publics. Dans un pays où la qualité de l’administration reste souvent pointée du doigt, la question de l’efficacité de l’État et de la digitalisation des démarches administratives se transforme en véritable enjeu politique. Qu’il s’agisse de l’obtention des cartes nationales d’identité, du traitement des dossiers de santé ou de la délivrance des titres fonciers, les Camerounais expriment une même frustration : lenteurs, lourdeurs et coûts indirects. Pour de nombreux électeurs, l’amélioration de ces services est désormais un critère déterminant dans leur choix et s’impose comme une nécessité.
« Nous sommes en train d’accélérer le processus de modernisation de notre administration publique, conformément aux directives du chef de l’État et sous la coordination du Premier ministre, chef du gouvernement. Moderniser, c’est simplifier, dématérialiser et utiliser toutes les nouvelles technologies, de telle sorte que nous tournions la page des procédures archaïques. Nous voulons aller vers une administration publique, faudrait-il dire, sans papiers. »
Joseph Le, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative – Cameroun
Niveau déploiement administratif, selon des communiqués officiels publiés début septembre par Elecam, plusieurs actions sont achevées ou en cours : distribution nationale de matériel électoral, rénovation et équipement de milliers de bureaux de vote, renforcement du réseau électrique dans certaines zones rurales et amélioration de l’accessibilité routière pour le transport des bulletins. Des tests techniques du système de transmission électronique des résultats ont également été réalisés dans les dix régions. Ces mesures visent à réduire les retards logistiques et à garantir une remontée sécurisée des résultats le 20 octobre.
“Nous voulons également déjà implémenter l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle pour la traçabilité, pour la transparence. Avec l’intelligence artificielle on va aller beaucoup plus loin”
Joseph Le, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative – Cameroun
Toutefois, selon des sources médiatiques, des contraintes budgétaires ralentissent la mise à niveau de certaines installations électriques et de télécommunication, essentielles à la transmission rapide des résultats. Elecam a indiqué intensifier ses efforts pour contourner ces obstacles, mais reconnaît que les délais serrés imposent une coordination accrue entre collectivités locales, entreprises de travaux publics et forces de sécurité.



