
Devant une foule mobilisée, le Ministre Louis Marie Abogo Nkono, Patriarche de Boyabogo, a transformé le lancement de la campagne en un véritable impératif d’allégeance. Son allocution n’était pas un simple discours, mais au contraire un appel guerrier et métaphorique exhortant chaque citoyen à la course pour le vote du Président Paul Biya, qu’il a désigné comme le « Champion » de la Nation.
« L’heure est arrivée, la trompette a sonné, nous devons aller à la rencontre de notre Champion », a-t-il martelé. Usant de l’image de l’effort individuel face au devoir collectif, le Patriarche a clairement signifié que l’abstention n’était pas une option : Celui qui n’a pas de pieds prend le bâton. Personne ne doit rester dans la maison, ni derrière , tout le monde doit courir pour aller voter le Champion. Par ailleurs, notre candidat ne porte pas seulement un projet, mais également la « bénédiction » que lui a remise la Nation. C ‘est pourquoi son choix est un acte de reconnaissance populaire : «Notre Champion a donc quelque chose que tout le pays lui a donné», a-t-il insisté, légitimant ainsi la pérennité de son mandat.
Toutefois, le Ministre Abogo Nkono a tenu à répondre de manière directe et énergique aux critiques concernant la longévité du Président-Candidat. C’est ainsi qu’ il a inversé la perception de l’âge pour en faire un gage de valeur et d’expérience : Quelqu’un ne peut pas se lever pour aller choisir quelque chose qui n’existe pas. Autrement dit , si nous votons l’âge, c’est parce qu’il a quelque chose. Et l’âge n’est pas un handicap pour ne pas répondre à l’appel du peuple et le servir. Ce message puissant a servi de conclusion à son appel à l’unité : « Par conséquent, mobilisons-nous donc tous derrière le candidat Paul Biya.»
Enfin, le Patriarche a adressé une exhortation spécifique aux jeunes, cibles prioritaires de la mobilisation, à ne pas compromettre leur avenir en laissant de côté leur formation, puisque le service de la Nation passe aussi par l’excellence à l’école. L’allocution de Louis Marie Abogo Nkono à Boyabogo résonne en définitive comme la prestation d’un serment d’allégeance inconditionnelle, faisant du vote du 12 octobre non pas un simple choix, mais un devoir sacré.



