Classée parmi les économies les plus fragiles au monde, la République centrafricaine demeure fortement dépendante de l’aide extérieure, qui représente encore plus de 50 % de ses ressources publiques selon la Banque africaine de développement. Une vulnérabilité qui pèse sur la capacité de l’État à financer son budget et ses politiques publiques. Face à ce constat, le président Faustin-Archange Touadéra affirme que son gouvernement a engagé une stratégie de relance économique fondée sur l’augmentation des recettes internes et le renforcement de l’administration financière.
Longtemps fragilisée par l’insécurité et l’effondrement de ses structures étatiques, l’économie centrafricaine demeure largement tributaire de l’aide extérieure, qui représente encore plus de 50 % des ressources publiques, selon la Banque africaine de développement (BAD). Une situation que le président Faustin-Archange Touadéra reconnaît sans détour, tout en soulignant le chemin parcouru depuis son arrivée au pouvoir en 2016.
Progressivement, vous avez dit qu’une bonne partie du budget financier est presque la moitié. Aujourd’hui, les recettes propres sont au-delà de deux tiers. Ça veut dire qu’on a fait des progrès. On va continuer à mobiliser les ressources internes pour financer notre économie. Parce que nous pensons que là, il y a des niches de recettes qu’on peut mobiliser pour financer notre budget.
FAUSTIN ARCHANGE TOUADÉRA, Président de la République, candidat du MCU à la présidentielle
Selon les autorités, les recettes internes représentent désormais plus des deux tiers du budget, contre moins de la moitié il y a quelques années. Cette évolution résulte notamment du renforcement des régies financières et de l’amélioration de la collecte fiscale dans un pays où le taux de pression fiscale reste inférieur à 10 % du PIB, bien en dessous de la moyenne régionale.
C’est vrai, on a plusieurs stratégies. Par exemple, la digitalisation de notre administration. Il y a le recrutement que nous avons fait dans le secteur des finances pour augmenter la capacité des régies à mobiliser des recettes. Il y a beaucoup de choses que nous mettons en place pour aujourd’hui avoir une administration forte, capable de mobiliser toutes les recettes qui pourraient être disponibles pour le financement de notre budget. Nous sommes en train de travailler, et c’est d’ailleurs pour ça que les compatriotes, les centrafricains pensent que nous sommes dans la bonne direction avec la façon dont on mène les choses, nous allons dans le bon sens.
FAUSTIN ARCHANGE TOUADÉRA, Président de la République, candidat du MCU à la présidentielle
Malgré ces avancées, le chef de l’État reconnaît que l’aide extérieure demeure indispensable à court et moyen terme. La République centrafricaine est actuellement engagée dans un programme avec le Fonds monétaire international, dont une cinquième revue est attendue, tandis que la Banque mondiale accompagne plusieurs projets structurants, en appui aux ressources nationales.



