L’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine depuis près de onze ans a été levé par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 30 juillet 2024. Cette mesure, assouplie progressivement depuis 2020, a représenté un défi diplomatique pour le gouvernement centrafricain. Malgré la levée de l’embargo, un strict contrôle sur la circulation et la prolifération des armes en RCA est maintenu par l’ONU. Les États Membres sont tenus de détruire les articles prohibés dans un délai de 30 jours après leur découverte, sous supervision des experts de l’ONU. Le mandat du « Groupe des Experts » de l’ONU en RCA a été prolongé jusqu’au 31 juillet 2025.
En vigueur depuis près de onze ans, l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine a été levé par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le 30 juillet 2024, l’organe onusien, à l’unanimité de ses membres, a manifesté sa volonté de participer à la reconstruction de l’État centrafricain en levant définitivement cette mesure. Assouplies chaque année depuis 2020, les restrictions du Conseil de sécurité ont représenté pour le gouvernement centrafricain, un épineux écueil diplomatique.
Cette décision de levée totale de l’embargo sur les armes en République centrafricaine est le résultat d’un travail pénible, lourd; imposant rigueur, constance et persévérance. Ma joie aujourd’hui est teintée d’une profonde gratitude. La levée totale de l’embargo sur les armes en République centrafricaine est une décision importante car elle marque un tournant historique crucial pour la paix et la stabilité non seulement en République centrafricaine, mais aussi dans toute la région de l’Afrique centrale.
Sylvie BAÏPO TEMON, Ministre des Affaires étrangères
Le Conseil de sécurité de l’ONU maintient tout de même un mécanisme strict de contrôle sur la circulation et la prolifération des armes en RCA. Cette résolution permet à tous les États Membres de saisir, d’enregistrer et de détruire des articles dont la fourniture, la vente, le transfert ou l’exportation sont prohibés, sous la supervision des experts de l’ONU, dans un délai de 30 jours après leur découverte. De plus, le mandat du « Groupe des Experts » des Nations Unies en République Centrafricaine a été prolongé jusqu’au 31 juillet 2025.
Dans ce texte, il y a un élément positif. Il fait évoluer l’embargo territorial qui existe depuis 2013 vers un embargo ciblant particulièrement les groupes armés. Ces groupes armés qui font tant de mal à la République centrafricaine.
Amar BENDJAMA, Ambassadeur Représentant permanent auprès des Nations Unies
Depuis la guerre civile de 2013, la République centrafricaine est en proie à une insécurité persistante, notamment dans les zones minières, au Nord du pays. Cependant, des experts notent que la mise en œuvre de la Feuille de route de Luanda affiche un bilan encourageant, cinq ans après la signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation entre le gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés rebelles.