La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a vu son mandat prolongé par le Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’au 15 novembre 2024, assouplissant également l’embargo sur les armes. Depuis son déploiement en 2014, la MINUSCA a joué un rôle essentiel dans la protection des civils, le soutien au processus politique et la consolidation de la paix en République centrafricaine. Face aux défis sécuritaires persistants, la prolongation du mandat de la MINUSCA est une étape cruciale pour maintenir les avancées réalisées jusqu’à présent et poursuivre les efforts de stabilisation.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a décidé de prolonger, le 15 novembre 2023, le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) d’un an, jusqu’au 15 novembre 2024. Cette décision témoigne de la reconnaissance de l’importance continue de la mission dans la promotion de la paix et de la stabilité dans ce pays d’Afrique centrale, confrontée à une instabilité politique et à des conflits armés pendant de nombreuses années.
La MINUSCA était mise en place pour la stabilisation et la sécurisation de la Centrafrique, ces deux éléments sont importants. A l’époque la centrafrique était entrée dans des troubles extrêmement grave et des massacres des populations civiles. C’était un problème très grave qui a eu lieu entre des accusations également entre le Tchad et la Centrafrique. Mais aujourd’hui il y a une sorte de stabilisation de la Centrafrique même si les dernières élections avec le président Faustin Augera à la tete du pays ont pu calmer la crise.
Ahmat Mahamat, Politologue – Tchad
Concernant le contrôle des armes et munitions, la résolution du Conseil de sécurité précise que l’embargo sur les armes imposé depuis 2013 ne s’applique plus à la vente ou au transfert d’armes et de matériels connexes, ni à la fourniture d’une assistance ou de services de conseil ou de formation aux forces de sécurité centrafricaines
Les risques sont présents, le risque de stabilisation du pays de ce frère à côté du Tchad est présent c’est pour cela qu’il y a eu le prolongement de son mandat. Mais il y a également un assouplissement de l’embargo sur les armes. Et là c’est par rapport effectivement à la présence de la Russie en centrafrique. Mais nous ne sommes pas encore arrivés au bout de la peine.
Ahmat Mahamat, Politologue – Tchad
Créée en 2014, L’effectif maximal autorisé de la MINUSCA reste fixé à 14 400 militaires, dont 580 observateurs militaires et officiers d’état-major, et 3 020 policiers, dont 600 policiers hors unités constituées et 2 420 membres d’unités de police constituées, ainsi que 108 agents pénitentiaires. Mais ce chiffre est appelé à être examiné en permanence, en prenant en compte les progrès accomplis en matière de transition et avec pour objectif le retrait éventuel de la MINUSCA, « lorsque les conditions seront réunies ».