En Centrafrique, le président Faustin-Archange Touadéra a, lors du premier Conseil des ministres de l’année, tenu le 9 janvier à Bangui, sévèrement rappelé à l’ordre ses ministres. Le chef de l’État a pointé du doigt leur manque d’engagement et leur tendance à privilégier leurs intérêts personnels au détriment des priorités nationales. Ce rappel à l’ordre relance les spéculations sur un éventuel remaniement ministériel.
En Centrafrique, le président Faustin-Archange Touadéra hausse le ton. Lors du premier Conseil des ministres de l’année, tenu le 9 janvier 2025 à Bangui, le président a sévèrement critiqué le comportement de certains membres de son gouvernement notamment dans des cas de manque d’engagement envers les préoccupations nationales, d’absences injustifiées et de priorités personnelles. Des pratiques qui, selon le chef de l’État, entravent l’action gouvernementale.
Certains membres du gouvernement ont passé en 2024 plus de temps dans les missions à l’étranger, sans retombées réelles pour le pays. Plus de temps à s’occuper de leurs affaires personnelles plutôt que de s’occuper des affaires publiques. Plus de temps à soigner leur image.
FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, Président de la République
Le président Touadéra a également critiqué la gestion des comptes rendus des ministres, lesquels, selon lui, sont davantage partagés sur les réseaux sociaux que dans les dossiers officiels, rappelant le Premier ministre à renforcer la discipline au sein de l’Exécutif.
Je l’ai déjà affirmé, il n’y a pas de super ministre. l’Ordre de préséance n’emporte pas la soumission ou la subordination d’un membre du gouvernement à un autre. Je veux être clair sur ce point pour éviter des querelles inutiles.
FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA, Président de la République
Ce rappel à l’ordre du chef de l’Etat centrafricain intervient alors que des voix au sein de la société civile critiquent depuis longtemps le comportement individualiste de certains ministres. La question d’un remaniement ministériel se pose désormais avec insistance, des sources proches du pouvoir évoquant une possible réorganisation de l’équipe gouvernementale pour impulser un nouveau souffle aux actions de l’État.