Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a accusé le groupe privé russe Wagner, de se « substituer » à l’autorité de l’État en Centrafrique et d’en « confisquer la capacité fiscale ». Une adresse à peine voilée, en direction des nouvelles autorités maliennes actuellement en discussion avec la compagnie réputée proche du Kremlin. Du côté de la Centrafrique, la réaction des autorités ne s’est pas faite attendre.
Voici la déclaration qui suscite la colère des autorités de Bangui. Sur la chaîne française France 5, Jean Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères français, fustige la présence du groupe Wagner qu’il qualifie de mercenaires, en terre centrafricaine. Une déclaration qui intervient dans un contexte de tension entre Bangui, Paris et Moscou sur fond de retrait de l’opération Barkhane du Mali.
Un accord hautement controversé entre une mission économique russe et la centrafrique, accord qui comprend le déploiement de conseillers russes au sein de la douane du pays, suscite la polémique et la désapprobation des partenaires internationaux, qui suspectent la mission d’être une émanation de Wagner. L’accord douanier a pris fin, mais les tensions persistent entre Paris et Bangui, Paris ayant gelé une partie de son aide budgétaire, estimant que le président Touadéra est un otage du Groupe Wagner.
En septembre, la France, dressée contre une possible arrivée du groupe Wagner au Mali, annonçait pourtant vouloir lancer un dialogue constructif avec la Centrafrique. Mais vu les tensions qui ne cessent de se multiplier, la tenue de ce dialogue reste incertaine.