Avec plus de 15 millions d’hectares de terres arables, le pays possède l’un des plus grands potentiels agricoles d’Afrique centrale. Pourtant, faute d’infrastructures, de mécanisation et de sécurité, seule une petite partie est exploitée. Le gouvernement accélère aujourd’hui la modernisation pour transformer ce potentiel en moteur de développement.
La Centrafrique dispose d’un potentiel agricole immense, avec plus de 15 millions d’hectares de terres arables et un climat propice à une production diversifiée. Pourtant, seule une faible partie de ces ressources est exploitée. Dans un contexte de précarité alimentaire persistante, la valorisation de l’agriculture devient un enjeu stratégique pour relancer l’économie et renforcer l’autosuffisance nationale.
Les principaux obstacles à la redynamisation du secteur agricole en République centrafricaine, c’est d’abord l’insécurité. A cela, on pourrait ajouter l’enclavement des vaccins de production du fait des routes non praticables et la difficulté d’accès aux engrais et aux semences. La concomitance de ces trois difficultés font de la Centrafrique un pays à fort potentiel agricole, mais un potentiel qui ne peut pas être valorisé dans des conditions difficiles de sécurité et de sérénité. ’’
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
Malgré ce potentiel, de nombreux défis freinent l’essor du secteur : enclavement des zones agricoles, manque d’infrastructures, faible mécanisation, conflits récurrents et impacts croissants du changement climatique. Les pertes post-récolte dépassent régulièrement 30 %, tandis que la production ne couvre pas les besoins alimentaires d’une population en croissance. Pour inverser la tendance, la Centrafrique mise désormais sur la modernisation agricole, la sécurisation des zones de production et le renforcement des chaînes de valeur. Le gouvernement déploie un plan stratégique 2025-2029 pour améliorer l’accès aux marchés, développer les infrastructures rurales, soutenir l’agrobusiness et renforcer l’accompagnement des petits producteurs grâce aux appuis du FIDA, de la FAO et de la Banque mondiale.
‘’La FAO et le FISDA peuvent de façon concomitante contribuer au développement du secteur agricole centrafricain en influençant trois principaux leviers. Le premier levier, c’est l’incitation des jeunes à l’agriculture. Ensuite, la disponibilité d’accès aux logements de terre permettant de développer l’agriculture. Et à cela, le désenclavement des vaccins de production.’’
Justin Honoré MONDOMOBE, Expert en intelligence économique – Cameroun
La formation des agriculteurs, la facilitation de l’accès aux intrants, l’extension de l’irrigation et les programmes de résilience climatique figurent également parmi les priorités nationales. Entre le potentiel immense et les défis structurels tenaces, la Centrafrique se trouve à un moment charnière, celui où son agriculture peut enfin devenir un véritable moteur de développement et un pilier de son indépendance alimentaire.



