Le Président Faustin archange Touadéra qui s’est rendu au Gabon en début de semaine attend plus d’éléments d’enquête pour se prononcer sur le retrait subit du contingent gabonais de la mission onusienne dans son pays. Des accusations d’abus sexuels planent sur les troupes gabonaises engagées dans la MINUSCA depuis 2014.
Sur la question du retrait brutal du contingent gabonaise de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique, le Président Faustin Archange Touadéra demande aux Nations unies de fournir des informations supplémentaires afin que des responsabilités soient clairement établies.
Suite à la décision du retrait des troupes gabonaises tombée le 15 septembre 2021, le Président Faustin archange Touadéra s’est rendu au Gabon, pour une rencontre avec son homologue Ali Bongo le 13 octobre dernier. Les troupes gabonaises sont accusées d’exploitation et d’abus sexuels sur des populations civiles centrafricaines. Au lendemain de l’annonce du retrait des 450 casques bleus, le gouvernement gabonais avait fait part de l’ouverture d’une enquête. La partie centrafricaine souhaite toutefois être associée aux démarches judiciaires.
Les militaires gabonais étaient présents en Centrafrique depuis 25 ans, ils ont intégré ensuite les rangs de la Minusca en avril 2014 quand l’ONU a déployé cette mission qui consistait à mettre fin à la sanglante guerre civile. En mars 2018, le Gabon avait annoncé sa décision de retirer son contingent de la Minusca, en raison d’ « un retour progressif de la paix » Trois mois plus tard, sur la demande pressante du président centrafricain ; Faustin Archange Touadéra, le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait finalement annoncé le maintien de ses troupes dans le pays.