Conflit maritime dans l’océan indien. Face au feuilleton judiciaire qui opposait le Kenya et la Somalie, la Cour internationale de justice a donné raison à la Somalie sur le tracé de la frontière maritime. Une zone, riche en poissons et en potentiels hydrocarbures, revendiquée par le Kenya.
Après plusieurs années de conflits, la Cour internationale de justice (CIJ) a accordé à la Somalie la majeure partie maritime dans l’océan Indien revendiqué par le Kénya. Les deux pays voisins de la Corne de l’Afrique, se disputent depuis des années une partie de leur frontière maritime dans l’océan Indien. Une zone de plus de 100 000 km 2 en mer, qu’ils revendiquent tous les deux et dans laquelle se trouvent d’importantes ressources naturelles comme des gisements de pétrole et de gaz.
La principale instance judiciaire de l’ONU a statué qu’il n’y avait pas de frontière maritime convenue entre les deux pays. La CIJ a attribué plus de 120 000 km carrés au Kenya et 93 000 km carrés à la Somalie dans la zone des 200 milles nautiques. Si la Cour a donné raison à la Somalie, néanmoins, elle a rejeté les demandes de réparations émises par ce pays.
La délimitation de la frontière en faveur de la Somalie ampute au Kenya les zones de pêche situées près de la frontière. Notons que les décisions de l’institution onusienne qui s’imposent aux deux parties sont sans appel. Si elle constate des violations, elle va déférer le dossier aux Nations Unies.