En République démocratique du Congo, la mise en place d’une commission d’enquête internationale sur les violations des droits humains dans l’est du pays suscite des réactions. La Commission nationale des Droits de l’Homme a salué cette initiative du Conseil des Nations Unies aux droits de l’homme, qui vise à faire la lumière sur les exactions attribuées à l’armée rwandaise et au groupe rebelle M23. Une décision qui intervient alors que la situation sécuritaire reste alarmante, avec des milliers de victimes recensées ces dernières semaines.
La Commission nationale des Droits de l’Homme en République démocratique du Congo a salué, le 8 février, l’initiative du Conseil des Nations Unies aux droits de l’homme visant à mettre en place une commission d’enquête internationale sur les violations des droits humains commises en RDC par l’armée rwandaise et le groupe rebelle M23. Cette décision intervient alors que la situation sécuritaire demeure préoccupante dans l’est du pays.
Monsieur le Président, la République Démocratique du Congo reste pleinement engagée dans la recherche de la paix et de la stabilité. Nous réaffirmons notre volonté de travailler de manière constructive avec tous les acteurs régionaux et internationaux. Mais il est impératif que la communauté internationale soutienne fermement nos efforts pour mettre fin à cette crise de protection et à la souffrance de notre peuple dans la partie est de notre pays.
PATRICK MUYAYA KATEMBWE, Porte parole du gouvernement – RD Congo
Selon les experts, depuis le 26 janvier 2025, près de 3 000 personnes ont été tuées et 2 880 blessées dans des attaques du M23 et de ses alliés. Cette décision s’inscrit dans le cadre des efforts du Conseil des Nations Unies aux droits de l’homme pour lutter contre l’impunité et garantir la protection des populations civiles face aux violations des droits humains dans l’est de la RDC. Elle répond à la recrudescence des violences commises, ainsi qu’aux appels répétés des autorités congolaises et des organisations de défense des droits humains pour une action internationale renforcée.
Avant ces rassemblements cruciaux, je veux lancer un appel spécial à la paix. Des milliers de personnes ont été tuées, dont des femmes et des enfants, et des centaines de milliers ont été forcées de quitter leurs foyers dans l’est de la RDC. Nous voyons également les menaces continues d’autres groupes armés, qu’ils soient congolais ou étrangers.
ANTÓNIO GUTERRES, Secrétaire général des Nations unies – Portugal
Alors que les violations des droits humains persistent dans l’est de la RDC, la mise en place de cette commission d’enquête est perçue comme une étape clé dans la quête de justice pour les victimes et la réaffirmation des principes fondamentaux des droits humains dans la région.