En République du Congo, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est désormais fixé à 70.400 frs CFA par mois et le nouveau montant entrera en vigueur à compter du 1er janvier 2025. Fruit d’un processus de négociations et discussions engagé par les partenaires sociaux et le gouvernement depuis une dizaine d’années et fondé sur la nécessité de relever le montant du salaire minimum, le projet de décret abroge le décret du 21 décembre 2008 qui fixait le SMIG à 50.400 frs CFA par mois.
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) est désormais fixé à 70.400 frs CFA par mois à compter du 1er janvier 2025. Cette décision qui a été adoptée lors du dernier Conseil des ministres tenu le 08 novembre 2024 est loin d’être un effort, mais plutôt une stratégie du gouvernement, selon le syndicat des travailleurs.
“L’augmentation du SMIG est légère bien sûr mais, c’est quand-même quelque chose ça ne va pas régler tout le panier de la ménagère de manière générale, mais le SMIG qui a été augmenté fera quand-même quelque chose. Le gouvernement est dans ses stratégies, dans ses méthodes de travail donc il n’y a pas d’effort à mon avis.”
Maurice Maurel ELENGA, Secrétaire à la section CHU de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo
Fruit d’un processus de négociations et discussions engagé par les partenaires sociaux et le gouvernement depuis une dizaine d’années et fondé sur la nécessité de relever le montant du salaire minimum, le projet de décret abroge le décret du 21 décembre 2008 qui fixait le SMIG à 50.400 frs CFA par mois. Toutefois, certaines omissions du gouvernement dans la prise de cette décision pourraient impacter le quotidien des petites et très petites entreprises du secteur informel.
“Quand vous allez chez les opérateurs économiques on vous dira qu’ils n’ont pas été consultés, ils ont appris à travers les médias que le Conseil des ministres a décidé. Or, ce genre de changement demande des concertations tenant compte de ce que l’état veut et de ce que les citoyens aussi peuvent. Donc pour moi, c’est une décision qui est bien parce que ça a un volet social important, il y a une portée sociale de haute facture cependant, la démarche semble être mal orientée ou précipitée ou prise de manière unilatérale qu’elle pourra avoir des conséquences fâcheuses notamment sur les employeurs et sur les petites et très petites entreprises.”
Ernest Blanchard DIMI, Journaliste-Analyste – Congo
Le nouveau texte oblige également à mettre à jour les dispositions des conventions collectives et des statuts particuliers des organismes publics qui prévoient des salaires inférieurs à 70.400 francs CFA par mois. Notons que le gouvernement n’a pas prévu des mesures d’accompagnement auprès des petites et très petites entreprises dont les recettes ne permettent pas de se conformer à la hausse du SMIG.