Dans le cadre d’une coopération énergétique, l’Algérie a annoncé le 7 août un renforcement de ses investissements dans le secteur des hydrocarbures au Niger. Cette annonce a été faite lors d’une visite d’amitié au Niger. Découvert en 2018, le champ pétrolier du bloc Kafra représente un atout majeur pour la croissance économique de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le 7 août à Niamey, l’Algérie a annoncé un renforcement de ses investissements au Niger lors d’une visite d’amitié du ministre algérien de l’Énergie et des Mines. La visite de Mohamed Arkab s’appuie sur les progrès significatifs réalisés par le groupe public des hydrocarbures algérien Sonatrach dans la mise en œuvre de la feuille de route pour l’exploitation et le partage de production du champ pétrolier du bloc Kafra, à la frontière algéro-nigérienne.
“Le projet Kafra est l’un des projets phares du Niger dans lequel Sonatrach a investi depuis 2015. Nous sommes maintenant dans une phase cruciale de ce projet, celle du développement pour l’exploration. Un programme de travail rigoureusement étudié a été convenu entre Sonatrach et la société pour mener à bien ce projet.”
Mohamed Arkab, Ministre de l’Énergie et des Mines – Algérie
Le bloc Kafra couvre une superficie de 23 737 km2. Deux puits forés sur le bloc, notamment les puits KFR-1 et KFRN-1, ont respectivement mis en évidence la présence de 168 millions de barils et 100 millions de barils d’huile. La mise en valeur du champ pétrolier du bloc Kafra devrait permettre au Niger d’augmenter sa production de pétrole de 90 000 barils par jour, atteignant ainsi 110 000 barils quotidiens.
“Les travaux incluront le forage de quatre nouveaux puits, dont les résultats détermineront la poursuite du développement du champ. Si les résultats sont positifs, cette avancée permettra d’accélérer le projet et d’obtenir une vision plus claire de ses perspectives.. .”
Rachid Hachichi, Président-directeur général de la Sonatrach – Algérie
La proximité du bloc Kafra avec les installations pétrolières algériennes pourrait permettre au Niger d’exporter davantage de pétrole, boostant sa production et propulsant sa croissance économique à 11,2 % en 2024 contre 4,3% en 2023 selon la Banque africaine de développement . Cette opportunité s’inscrit dans un contexte de forte demande en hydrocarbures. L’Algérie intensifie ses investissements en Afrique pour répondre à cette demande croissante et renforcer ses relations économiques régionales.
