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Côte d’Ivoire : 300 millions de FCFA investis pour une unité de soins Mère Kangourou

Les nouveaux-nés prématurés ont désormais plus de chance de survie. En Côte d’Ivoire, une quinzième unité de référence en soins Mère Kangourou a été inaugurée au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Treichville. Cette méthode vient en complément des couveuses dont les prix sont jugés excessifs, réduisant ainsi le taux de mortalité chez les enfants nés prématurément.

En Côte d’Ivoire, selon l’Enquête démographique et de Santé établie en 2021, 30 nouveau-nés sur 1 000 naissances vivantes, perdent la vie. 31,6% de ces cas de décès sont dus à la prématurité. Pour inverser la courbe, le gouvernement a autorisé depuis 2019, la pratique de la méthode mère kangourou (MK), dont les lignes directrices recommandent un contact continuel peau à peau entre le frêle nouveau-né et la personne qui s’occupe de lui. Venant en appui aux couveuses, la méthode MK donne de meilleures chances de survie aux nourrissons. La Côte d’ivoire compte actuellement, 15 unités de soins Mère Kangourou dont la dernière inaugurée le 29 février 2024 au Centre Hospitalier Universitaire de Treichville.  

“La méthode SMK est une approche innovante et efficace pour la prise en charge des prématurés et des nouveau-nés de faible poids. Cette méthode qui consiste à porter continuellement le frêle nouveau-né sur la poitrine, directement contre la peau, offre des avantages manifestes aux prématurés et petits poids de naissance sur le plan de la santé.”

PIERRE DIMBA, Ministre de la Santé – Côte d’Ivoire

Appuyé par l’UNICEF, le ministère de la santé, de l’hygiène et de la Couverture Maladie universelle a investi plus de 300 millions de francs CFA dans un bâtiment d’une capacité d’accueil de 25 lits. Le Centre national de référence de l’Unité en soins mère kangourou devrait participer à l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) d’ici 2030 que s’est fixé le ministère de la santé. Pour les parents de bébés prématurés ou en dessous de 2,5 kilogrammes, ces services sont une véritable lueur d’espoir.

“À Mère Kangourou ici, tu as l’occasion de communiquer avec ton bébé. En mettant le bébé sur la poitrine, tu sens le battement de cœur du bébé, tu n’es plus stressée. Parce que quand le bébé est dans la couveuse, franchement, on se pose mille et une questions.”

MADELAINE AKAFFOU, ParentCôte d’Ivoire

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pratique mère kangourou reste une méthode efficace pour fournir des soins aux bébés prématurés ou de faible poids à la naissance. Entre janvier 2019 et octobre 2022, 2 274 nouveau-nés sur 2 391 reçus dans les 8 unités de soins mère kangourou, ont survécu grâce à cette technique de soins, soit un succès de 95%. On enregistre environ 30 pays africains, adeptes de cette pratique.

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