Scandant des slogans tels que « Stop au VBG » et « Non aux arrangements à l’amiable », Traoré Safiatou, membre de la société civile, a rejoint la marche organisée par le ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant. Elle et plusieurs autres femmes ivoiriennes ont exprimé leur colère face à la montée des féminicides dans le pays. Cette marche fait suite à une série de féminicides, dont le dernier en date s’est déroulé le 17 février 2025 à Abobo, où un jeune homme a tenté de tuer une femme enceinte de 29 ans.
Haut Parleur en main, en scandant des slogans tels “ Stop au VBG”, “Non aux arrangements à l’amiable” , Traoré Safiatou, membre de la société civile, a décidé de sortir à l’occasion de la marche organisée par le ministère de la famille, de la femme et de l’enfant comme plusieurs autres femmes ivoiriennes pour crier le ras-le-bol quant à la montée des féminicides qui ont eu lieu ces derniers temps dans le pays.
Aujourd’hui, nous marchons pour crier notre ras le bol, Il y a trop de tueries. Tout dernièrement, on a enregistré près de 5 à 6 assassinats de femmes par leurs maris, copains, pas leur conjoint.
SAFIATOU TRAORE, Communicatrice – Côte d’Ivoire
Cette marche fait suite à une série de féminicides enregistrée en ce début d’année 2025, la dernière en date se situe le 17 février 2025 à Abobo où un jeune homme de 13 ans a tenté d’ôter la vie à une femme enceinte de 29 ans, les autorités présentes lors de cette marche, se disent prêtes à mettre en place les dispositions nécessaires afin de ne plus avoir de cas de féminicides dans le pays
Dans plusieurs localités de la Côte d’Ivoire, des femmes ont été victimes de violences basées sur le genre de violences de la part des hommes, tels des enfants de jeunes. Nous disons trop, c’est trop.
KANDIA KAMISSOKO CAMARA, Présidente du Sénat – d’Ivoire
Nous continuerons à nous battre pour que justice soit rendue, pour que chaque femme vive dans la liberté et la sécurité. Car c’est ainsi que nous construirons une société plus forte, plus juste, plus humaine, avec plus de justice sociale.
NASSENEBA TOURE, Ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant – Côte d’Ivoire
Entre 2022 et 2024, l’Organisation pour la Réflexion et l’Action Féministe (ORAF) a recensé 46 cas de féminicides relayés par les médias, répartis comme suit : 12 en 2022, 18 en 2023 et 16 en 2024. Ces données, bien que partielles, illustrent la persistance du phénomène et la nécessité d’une réponse adaptée. Les victimes âgées de 20 à 30 ans représentent la plus grande catégorie, avec 30,4 % des cas enregistrés.