Au nom de la lutte contre le désordre urbain dans la capitale économique ivoirienne, le gouvernement a lancé en avril 2024 l’interdiction d’activités informelles notamment le commerce ambulant et la mendicité. Un décret mitigé et pénible pour la population et les acteurs exerçant dans l’ informel.
A Abidjan la capitale économique de la Côte d’Ivoire , les voix et les raies de chaussées sont bondés de vendeurs ambulants et de mendiants. Une pratique récurrente qui, pour le gouvernement, fait office de désordre urbain. En vue d’assainir le cadre de vie et assurer une meilleure fluidité routière dans la capitale économique, les autorités du pays ont formellement interdit le commerce ambulant sur les grandes artères et la mendicité. Un décret mitigé pour la population Ivoirienne.
Le gouvernement a un peu taper fort, concernant les vendeurs ambulants parce ces gars là nous permettent d’avoir des petits trucs, comme des lotus de l’eau, les écouteurs, sinon concernant les mendiants moi je trouve que c’est une très bonne solution de la part du gouvernement.
TAPE KIPRE , Cuisinier
Une situation mal vécue par les vendeurs ambulants et les mendiants, qui demandent l’appui du gouvernement Ivoirien.
Çà me fait mal, là où on était ,ils ont tout cassé, je n’ai nulle part où aller et les cautions des maisons sont tellement élevées que je ne peux pas payer, même un endroit pour faire le commerce ,je n’en ai pas, je demande à l’Etat de m’aider.
SANFO NEMATO , Mendiante
Depuis quelques jours, on ne fait que nous chasser et nous poursuivre . On ne sait pas pourquoi puisque c’est ce qu’on fait pour survivre . Si de là aussi, on nous dit de laisser c’est un peu compliqué. On demande pardon au gouvernement qu’ils cherchent une place pour qu’on puisse faire.
BASSE OUMAR , vendeur ambulant
En Côte d’Ivoire, l’emploi informel représente plus de 90 % de la force de travail et 51 % du PIB, ce décret a pour objectif de faire baisser ce taux d’informalité et réguler le désordre urbain dans la capitale économique ivoirienne.