À Luanda, le Sommet USA–Afrique est l’occasion de renforcer les liens économiques entre le continent et les États-Unis. La Côte d’Ivoire, elle, veut accélérer un point : la transformation locale de ses récoltes. Le Premier ministre Beugré Mambé mise sur l’agriculture pour créer de la richesse et attirer de nouveaux partenaires.
“Produire en afrique , transformer en afrique”. C’est le message lancé par le chef du gouvernement ivoirien à Luanda. Ce 23 juin 2025, lors d’un panel de haut niveau du Sommet États-Unis – Afrique, le Premier ministre ivoirien s’adresse aux partenaires américains, au nom du président Alassane Ouattara. Son message est simple : l’avenir de l’agriculture ivoirienne passe par la transformation locale des récoltes. N°1 mondial du cacao, de la noix de cajou, acteur majeur du coton, du café, de l’huile de palme ou encore du manioc, la Côte d’Ivoire veut aller plus loin : créer plus de valeur sur place, plutôt que d’exporter ses matières premières à l’état brut.
Dans ces arguments , le Premier ministre met en avant un environnement propice : une croissance stable autour de 6 % ces dernières années, des infrastructures modernes, et une stratégie agricole ambitieuse. Il rappelle les priorités : développement de zones agro-industrielles, pratiques agricoles durables, stockage sécurisé, formation professionnelle, semences à haut rendement… Le tout avec un État partenaire actif du secteur privé.
Parallèlement, le Premier ministre a pris part à une séance de travail avec des responsables américains.
Les États-Unis saluent la démarche. Et Washington promet un appui renforcé à travers la U.S. African Development Foundation et la DFC, l’agence américaine de financement du développement. Les discussions évoquent également un volume d’échanges agricoles entre les deux pays estimé à près de 100 millions de dollars par an, avec un potentiel de doublement d’ici cinq ans. Les priorités identifiées sont la transformation du cacao, de la noix de cajou, du manioc, et l’amélioration des circuits de distribution à l’intérieur du pays.
Dès 2026, des zones agro-industrielles et centres de transformation devraient voir le jour. En parallèle, des accords dans les secteurs minier et industriel sont attendus pour renforcer la coopération bilatérale.