En Côte d’Ivoire, la Couverture maladie universelle (CMU), est le système obligatoire de couverture maladie de la population. Instituée par la loi n°2014-131 du 24 mars 2014, cette couverture sanitaire est effective depuis septembre 2022. Seulement dans la pratique, ses objectifs et son fonctionnement restent méconnus d’une grande majorité des Ivoiriens.
En Côte d’Ivoire, 72% de la population vit à près de 5 kilomètres d’établissement de santé. Afin de garantir la couverture sanitaire universelle, le gouvernement ivoirien a le 28 septembre 2022, rendu obligatoire la couverture maladie universelle (CMU). Ce système permet d’assurer à l’ensemble des citoyens ivoiriens, notamment ceux détenant une carte nationale sanitaire CMU, d’accéder à des soins de santé de qualité à moindre coût et sans restriction de conditions financières ou sociales. Seulement, entre enrôlement au système et autres procédures liées à l’obtention du précieux sésame (la carte sanitaire), nombre de citoyens s’interrogent sur le fonctionnement de la couverture maladie universelle (CMU).
“ Je n’avais vraiment pas une grande connaissance et il y a au moins deux (2) ou trois (3) mois, mais au fil des consultations, j’ai observé certains manquements au niveau de la carte. Ce matin, j’avais des courbatures et je me suis rendu à l’hôpital. Le médecin m’a prescrit des médicaments et des examens. Seulement, comme tout ne nous a pas été expliqué, je me suis rendu compte par exemple que CMU ne prend pas en compte les examens de sang,, les problèmes de cholestérol, de triglycéride et bien d’autres.”
DJIBO ZERBO, Ancien officier des douanes – Côte d’Ivoire
Pour mieux comprendre le fonctionnement de la couverture maladie universelle et des prestations sanitaires qu’offre la carte nationale sanitaire CMU, nous sommes allés à la rencontre de Kone Karidja Bamba, directrice de l’affiliation de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM).
“La couverture maladie universelle à un panier de soin qui a été défini sur la base des pathologies donc des maladies qui sont les plus courantes et qui ont le plus d’impact sur les populations. Avant la CMU, on avait 5% de la population qui avait une forme de couverture contre le risque de maladie. Les autres 95% de la population devaient payer l’intégralité des frais liés à leur besoin de prise en charge sanitaire. La couverture maladie universelle, justement, est venue faire en sorte que le coût de la santé ne soit plus un frein à l’accès aux soins de santé. J’appelle encore les populations à aller dans les différents sites d’enrôlement situé sur toute l’étendue du territoire pour ce faire enregistrer.”
KONE KARIDJA BAMBA, Directrice de l’affiliation de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM)
À ce jour 3,8 millions de personnes ont été enrôlées et plus de 3 millions de cartes ont été produites et plus de 200 milles assurés ont été pris en charge à travers 1 million d’actes de soins dans 521 centres de santé répartis dans 199 localités. Les médicaments ont été servis dans 406 pharmacies publiques et 477 officines. La CMU a été instituée en 2014. Elle est le système national obligatoire de couverture de risque maladie.