En Côte d’Ivoire, le compte à rebours est lancé pour la présidentielle du 25 octobre 2025. Depuis fin juillet, la Commission électorale indépendante reçoit les dossiers de candidature. Trois prétendants sont déjà en lice, tandis que le dépôt d’Alassane Ouattara est attendu le 26 août.
Depuis le 25 juillet 2025, la Commission électorale indépendante (CEI) reçoit les dossiers de candidature pour l’élection présidentielle prévue le 25 octobre. Les aspirants candidats doivent déposer leur dossier complet, comprenant notamment parrainages citoyens, certificat de nationalité et casier judiciaire vierge. À l’issue de cette étape, les dossiers seront transmis au Conseil constitutionnel qui publiera la liste définitive des candidats. La date butoir reste fixée au 26 août, dernier délai pour officialiser toute candidature. Ce jeudi 21 août, Jean Louis BILLON, du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), a officiellement déposé son dossier de candidature à la CEI, devenant ainsi le septième enregistré après Désiré Kouame N’GUESSAN (Union pour le rayonnement de la Côte d’Ivoire ) et Henriette LAGOU (Groupement des partenaires politiques pour la paix, GP-PAIX).
“ Vous avez vu que j’étais accompagné par une dizaine de cadres du PDC, qui me soutiennent depuis le début et qui sont déçus par la manière dont le parti est géré aujourd’hui. Mais nous, nous avons pris nos responsabilités : nous sommes candidats. Et vous verrez, quand je gagnerai l’élection, ce sera un cadre du PDC qui l’aura remportée.”
JEAN LOUIS BILLON, Candidat à la présidentielle – Côte d’Ivoire
Si ces dépôts traduisent l’intérêt de figures émergentes, les grands partis tardent encore à se manifester. Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir, a annoncé que son candidat, le président sortant Alassane Ouattara, déposera officiellement son dossier le 26 août. Selon son porte-parole, Kobenan Kouassi Adjoumani, cet acte sera à la fois solennel et populaire, mobilisant largement les militants. En parallèle, la radiation de Laurent Gbagbo (PPA-CI), Guillaume Soro (GPS), Charles Blé Goudé (COJEP) et Tidjane Thiam (PDCI) continue d’alimenter contestations et crispations dans l’opposition.
“ Je pense que c’est un acte à la fois symbolique et solennel. C’est un acte fort, destiné à marquer une rupture avec la politique telle qu’elle est menée depuis les indépendances jusqu’à aujourd’hui. À travers cette candidature, nous avons posé un geste clair : nous incarnons le changement. C’est une candidature de rupture, tournée vers l’avenir.”
Désiré Kouame N’GUESSAN, Candidat de l’URCI à la présidentielle – Côte d’Ivoire
Tandis que les regards se tournent vers la candidature annoncée d’Alassane Ouattara, l’opposition tente de se réorganiser. Le 20 août, une lettre de l’ONU réclamant le rétablissement des droits politiques et civils de l’ex président Laurent Gbagbo sur la liste électorale a ravivé les polémiques. La suite est déjà tracée pour mi-octobre, ouverture de la campagne officielle avant le scrutin du 25 octobre, avec un éventuel second tour prévu fin novembre.
