Le RHDP et le CAP-CI réunis autour de la table des discussions. Les deux partis ont dialogué ce 5 août pour préparer le terrain avant la présidentielle du 25 octobre. L’occasion pour les deux formations de faire part de leurs préoccupations respectives sur l’organisation de ce scrutin.
Dialoguer pour établir un scrutin apaisé. C’était tout l’enjeu de la rencontre entre le RHDP et le CAP-CI organisée à Abidjan ce 5 août. Les discussions étaient menées respectivement par Mamadou Touré et Charles Blé Goudé. Des échanges qui ont permis aux deux formations d’exposer leurs préoccupations à l’approche de la présidentielle du 25 octobre. Notamment en matière de transparence et de sécurité du processus électoral.
“L’objectif est de passer en revue les différents points, que ce soit les préoccupations de l’opposition, notamment réunies au sein du CAP CI et les préoccupations du RHDP. Nous avons pour cette première séance de travail échangé sur ces préoccupations et transmis à l’un et l’autre les documents relatifs à ces préoccupations. Nous allons très rapidement nous mettre au travail, analyser les documents et faire des propositions à nos différents partis politiques.”
MAMADOU TOURE, Porte-parole adjoint du RHDP – Côte d’Ivoire
Les deux formations devraient à nouveau se réunir le 11 août prochain dans cette perspective d’apaisement du climat politique. Un climat qui s’est quelque peu assombri avec la radiation de 4 figures de l’opposition des listes électorales. Parmi elles, l’ancien chef de l’état Laurent Gbagbo, ou encore Tidjane Thiam. Pour contester cette radiation, le président du PDCI avait d’ailleurs saisi le Comité des droits de l’homme des Nations unies. Comité qui a par la suite appelé la Côte d’Ivoire à garantir l’exercice des droits politiques de l’opposant.
“C’est vrai que nous avons des points de vue divergents sur certaines questions qui engagent la vie de la nation, mais avant tout, nous sommes tous Ivoiriens. Les Ivoiriens nous regardent, ils espèrent beaucoup de nous et ces rencontres que nous avons ces derniers jours consistent à créer ce climat de confiance entre nous. Discuter, in fine pour que l’état puisse prendre le relais, élargir le débat, mais il faut bien des acteurs qui prennent des initiatives.
CHARLES BLÉ GOUDÉ, Chef de la délégation de la CAP-CI – Côte d’Ivoire
Outre le CAP-CI, cette nécessité de dialogue politique avec le parti au pouvoir est aussi réclamée par le PPA CI et le PDCI. Les deux partis se sont alliés en un “front commun” pour demander la réintégration de leurs leaders sur les listes électorales. Pour faire entendre davantage leur voix, les deux partis prévoient une marche le 9 août à Yopougon.
