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Directive fiscale de la CEDEAO sur le tabac : le Sénégal veut atteindre 70% de taxes recommandées par l’OMS

Au Sénégal, un atelier d’échange a eu lieu dans la ville de Mbour, région de Thiès, le samedi 6 avril 2024 où un plaidoyer fervent a été tenu pour l’application de la directive fiscale de la CEDEAO sur le tabac. Lors de cet événement, il a été souligné que le taux de taxation actuel du tabac au Sénégal est de 23%, ce qui est en deçà des recommandations de l’OMS qui préconise aux États une taxation de 70% sur les prix appliqués au tabac pour dissuader la consommation et réduire les impacts nocifs sur la santé publique.

Lors d’un atelier organisé le samedi 6 avril au Sénégal, un plaidoyer fervent a été tenu pour l’application de la directive fiscale de la CEDEAO sur le tabac.  Actuellement, le Sénégal applique un taux de taxation de 23% sur les produits du tabac, loin des directives de l’OMS recommandent une taxation à hauteur de 70%. Les experts soulignent l’importance cruciale d’aligner la politique fiscale sur le tabac du Sénégal aux normes internationales pour réduire la consommation de tabac et protéger la santé publique.

Nous avons fait une révision de la loi qui a été revue avec le ministère de la Santé, qui est passée au secrétariat général du gouvernement, qui n’attend qu’une seule chose, d’être adoptée en conseil des ministres et d’être envoyée au Parlement pour un vote. Cette bataille inclura tous ces problèmes que nous n’avions pu régler.

Abdoul Aziz Kassé, Ligue sénégalaise de lutte contre le tabagisme

La directive de la Cédéao, note-t-il, recommande d’introduire une taxe spécifique d’au moins 0,02 dollar US soit 11 FCFA par cigarette, et 20,00 dollars, soit 10 000 FCFA par kilogramme d’autres produits dérivés du tabac. Une directive qui est loin de satisfaire les organisations de la société civile. Selon le Forum civique, les autorités doivent interdire complètement de fumer dans les lieux publics. 

Fumer dans les endroits publics doit être interdit définitivement au Sénégal, qu’il soit effectif. Parce que non seulement les tabagistes se tuent, mais ils tuent également les noms fumeurs. Donc les fumeurs se tuent et tuent également les non fumeurs.

Birahim Seck, Coordinateur du Forum civil

L’application de la directive fiscale de la CEDEAO sur le tabac constituerait une avancée significative dans la promotion de la santé publique au Sénégal. Selon l’Enquête mondiale sur le tabac chez les adultes menée en 2015, près d’un demi-million d’adultes soit 6,0 % au Sénégal consomment actuellement des produits du tabac, dont 11,0 % d’hommes et 1,2 % de femmes. 

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