Le 12 juin 2025, Djibouti a lancé le forum « Djibouti Agro-Business 2030 », une initiative cruciale pour atteindre la souveraineté alimentaire d’ici 2030. L’objectif est de réduire l’importante dépendance alimentaire (plus de 80% des denrées) en développant une agriculture locale adaptée. Quatre filières stratégiques ont été ciblées : l’aquaculture, la filière dattière, l’élevage caprin, et le maraîchage, avec l’ambition de couvrir 90% des besoins nationaux en légumes. Cette stratégie marque une diversification majeure de l’économie djiboutienne, traditionnellement axée sur la logistique. L’agriculture, qui représente actuellement moins de 3% du PIB, est désormais un pilier stratégique, au même titre que les infrastructures et les énergies renouvelables.
Djibouti a lancé, le 12 juin 2025, le forum national, « Djibouti Agro-Business 2030 », un jalon stratégique vers l’atteinte de sa souveraineté alimentaire d’ici 2030. Cet événement rassemble acteurs publics et privés avec pour objectif de transformer durablement le système agroalimentaire du pays. Le gouvernement souhaite rompre avec une dépendance alimentaire critique, le pays important actuellement près de 80 % de ses denrées. L’ambition est de développer une agriculture adaptée aux contraintes géographiques et climatiques de Djibouti, afin de renforcer sa résilience alimentaire.
“On ne peut pas continuer à importer 90% ou 95% de notre assiette de l’extérieur. Nous ne pouvons pas nous permettre d’observer que pour des raisons x et on l’a vu lors du Covid 19, on l’a vu lors du blocage dubal mind up et tout ce qui s’est passé, les conséquences sur les frais, sur les coûts, sur l’inflation mais également sur la disponibilité de certains types de produits de première nécessité.”
Ilyas Moussa Dawaleh, Ministre de l’Economie et des Finances chargé de l’Industrie – Djibouti
Pour assurer sa souveraineté alimentaire, Djibouti a identifié quatre filières stratégiques : l’aquaculture, la filière dattière, l’élevage caprin et le maraîchage. Le pays vise une autosuffisance partielle pour des légumes courants comme les tomates et les oignons. L’objectif global est d’atteindre 90 % de couverture des besoins nationaux d’ici 2030.
“On doit compter sur nous même, ce n’est pas dans cette perspective où on va vivre en totale autarcie ou en totale autosuffisance, ce ne sra pas possible. C’est de tirer profit des technologies aujourd’hui qui transcendent nos contraintes. C’est-à-dire le climat mais également en termes de productivité. On a vu des expériences en zones franches, en hydroponie, on a vue l’expérience de nos concitoyens à Tajora et Daish.
Ilyas Moussa Dawaleh, Ministre de l’Economie et des Finances chargé de l’Industrie – Djibouti
Longtemps concentrée sur les activités portuaires et logistiques, l’économie djiboutienne montre aujourd’hui une volonté claire de diversifier ses moteurs de croissance. L’agriculture, qui représente actuellement moins de 3 % du PIB, est appelée à devenir un pilier stratégique de croissance. L’objectif est de la placer sur un pied d’égalité avec des secteurs clés comme les infrastructures et les énergies renouvelables.
