Selon le rapport publié mercredi 3 avril 2024 par la plateforme spécialisée Africa the Big, la levée de capitaux des startups africaines a atteint 466 millions USD au premier trimestre 2024, soit une baisse de 47% par rapport au chiffre enregistré à la même période en 2023. Sur ce montant, 332 millions USD ont été levés sous forme de capitaux propres et le reste sous forme de dette, précise le rapport.
Au cours du premier trimestre de 2024, les startups africaines ont levé un total de 466 millions USD, selon un rapport publié le 3 avril 2024 par la plateforme spécialisée Africa The Big Deal. Cette somme représente une diminution significative de 47% par rapport à la même période en 2023. Malgré cette baisse, l’écosystème des start-up en Afrique continue de montrer sa résilience et sa capacité à attirer des investissements, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités de croissance et d’innovation dans la région.
“En 2023 comme en début de 2024 l’ensemble des montants levés sont sont concentrés entre les quatre hubs majeurs de l’écosystème tech africaine à savoir l’Egypte, le Nigeria, le Kenya, l’Afrique du Sud. On note quelques petits changements structurels à savoir le fait que l’ensemble des start up dans l’agriculture et dans l’alimentation étaient mieux financées comparativement à l’année 2023 ou c’était plutôt les start up crème high tech et de la fintech qui accédait beaucoup plus facilement au financement.”
Georgina SIABA, Analyste financière – Côte d’Ivoire
Le rapport indique en outre que la répartition des ressources financières mobilisées entre le 1er janvier et le 31 mars 2024 par pays montre que le Nigeria occupe la première place avec 160 millions USD, devant le Kenya, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Ensemble, les quatre pôles majeurs de l’écosystème technologique africain, surnommés les « Big Four » par les experts, ont concentré 87 % de toutes les levées de fonds réalisées sur le continent au cours des trois premiers mois de l’année 2024.
Ces changements structurels peuvent également être justifiés par le fait que les sources de financement possibles des start up africaines ne sont toujours pas renforcées. Il faudrait que ces start-up travaillent toujours leur gouvernance. Les taux après zéro ne sont toujours pas initiés sur le continent, ces start up ne sont pas appuyées en terme de renforcement de capacité.”
Georgina SIABA, Analyste financière – Côte d’Ivoire
Malgré les défis économiques mondiaux et les fluctuations du marché des capitaux, les start-up africaines continuent de se démarquer par leur résilience, leur créativité et leur capacité à saisir les opportunités de croissance. Cette baisse de 47% par rapport à l’année précédente peut être interprétée comme un ajustement naturel dans un environnement financier en constante évolution.