La question de la réforme de la gouvernance mondiale, notamment à l’organisation des nations unies a constitué l’un des points sur lesquels les chefs d’Etats réunis en Session plénière avec leur homologue russe ont échangé ce 28 juillet à Saint Pétersbourg. Pour des dirigeants comme les Président Paul Biya du Cameroun et Macky Sall du Sénégal, les problématiques de développement du continent peuvent se résoudre dans le cadre de partenariats équitables et durables mais aussi grâce à une meilleure représentativité de l’Afrique au sein d’organisations mondiales majeures à l’instar des BRICS, du G20 et du conseil de sécurité des nations unies.
Dialogue franc et constructif entre les présidents africains et le Président russe Vladimir Poutine au second jour des travaux du 2e sommet Russie Afrique à Saint Petersbourg. Parallèlement aux réunions techniques entre les délégations ministérielles, les experts et les investisseurs qui débouchent sur de nombreux accords, les Chefs d’Etats ont tenu à structurer le cadre et les bases de la coopération entre l’Afrique et la Russie. Pour les leaders africains à l’instar du Président camerounais Paul Biya, l’Afrique a besoin d’une meilleure représentativité dans les hautes sphères de prise de décision pour mieux relever les défis sécuritaires et économiques auxquels le continent fait face. La Russie peut ainsi se positionner comme un allié dans ce plaidoyer pour des réformes de la gouvernance mondiale.
L’Afrique qui compte plus d’un milliard d’habitants est sous représentée dans les organisations internationales, je parlerai notamment de l’ONU. Nous comptons sur l’appui de la Russie pour corriger cette défectuosité. Nous voulons par exemple, qu’on demande au FMI de refaire une émission de DTS pour accroître le financement des économies du tiers monde et de l’Afrique en particulier.
Paul Biya, Président de la République – Cameroun
Son homologue le président Macky Sall du Sénégal s’est voulu plus explicite en remontant aux causes profondes de l’insécurité et de la persistance de la pauvreté qui caractérise plusieurs pays africains. La balkanisation des territoires africains ayant débouché sur de micro états avec en prime le poids du colonialisme, des phénomènes qui ont considérablement ralenti la dynamique de développement de l’Afrique et fragilisé l’approche continentale. Aujourd’hui, ces fléaux pourraient trouver un début de réparation dans une meilleure prise en compte de la voix africaine à l’échelle mondiale estime le président sénégalais.
Pourquoi l’Afrique en est à cette situation? c’est justement le poids de l’histoire, l’héritage de l’esclavage et de la colonisation qui se poursuit à travers des manifestations de néocolianisme, à travers l’injustice du système que nous combattons au quotidien, nous avons demandé la réforme du système des nations unies, nous avons demendé la réforme de la gouvernance mondiale qui aujourd’hui conditionne la vie de nos etats et quelque soient par ailleurs nos efforts, si ces regles ne sont pas modifiées eh bien, nous n’ions nulle part.
Macky Sall, Président de la République – Sénégal
Tribune idéale pour le Président Vladimir Poutine qui à son tour fustige les anciennes puissances coloniales et appellent à des rapports d’égalité dans un monde multipolaire.
Nous sommes tous d’accord pour dire que malgré la disparition du joug colonial, le système du néocolonialisme persiste avec cette hégémonie financière, technologique alimentaire persiste dans le domaine de la sécurité aussi. Quand on nous dit qu’il faut suivre les règles qui sont écrites par on ne sait qui, c’est la la tentative de conserver ce système néo-colonialiste.
Vladimir Poutine, Président de la Fédération – Russie
Les leaders présents à cette session plénière ont été unanimes que la Russie et l’Afrique ont le potentiel d’enrichir les domaines de coopération. L’un des préalables étant d’établir des mécanismes de partenariats, d’investissements et de financements transparents qui garantissent une prospérité partagée.
