“Contribution de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique au développement stratégique de la Confédération des Etats du Sahel”. Tel était le thème de la première conférence des responsables des institutions de l’enseignement supérieur et de la recherche au sein de l’AES. Une conférence qui a permis de cibler les problématiques qui freinent la transformation du secteur.
Elle a vu le jour en septembre 2023. L’Alliance des Sahel du Sahel, qui réunit le Mali, le Niger et le Burkina Faso, s’est annoncée comme la promesse d’une mutualisation des efforts face à la menace terroriste. Une coopération régionale qui ne se cantonne pas qu’au volet militaire. Pour en tirer davantage de bénéfices, l’AES a entrepris une harmonisation de sa politique dans plusieurs secteurs stratégiques, dont celui de l’enseignement supérieur. A cet effet, le Mali a abrité ces 12 et 13 juin, la 1ère Conférence des Responsables des Institutions d’Enseignement supérieur et de Recherche de l’Alliance des Etats du Sahel.
Le thème général de la conférence c’est la contribution de l’enseignement supérieur et de la recherche au développement stratégique de notre espace confédéral. Donc que peut-on mutualiser dedans, que peut on retenir comme bonnes pratiques ici et là, pour ne pas se disperser dans l’énergie on peut faire des pôles d’excellence dans les pays où la thématique en question a déjà émergé et cela permet de mieux harmoniser les choses entre les trois pays de l’AES.
PR SAÏDOU MAMADOU, Ministre de l’Enseignement supérieur
Harmoniser pour transformer les systèmes d’enseignement supérieur en véritables moteurs de croissance. Une stratégie que l’AES entend mettre en œuvre en capitalisant sur sa jeunesse. Avec 400 millions de jeunes âgés entre 15 et 35 ans, l’Afrique dispose d’un potentiel considérable pour stimuler la croissance économique et l’innovation. Mais si chaque année, 11 millions de jeunes entrent sur le marché du travail, 40% d’entre eux se retrouvent au chômage ou dans le secteur informel faute de compétences pour occuper un poste selon les chiffres de l’UNESCO.
Il nous a permis de faire l’état des lieux des problèmes de recherche d’enseignement supérieur dans notre espaces, les perspectives, les éléments qu’on peut mutualiser, la création d’un cadre de concertation commun qui nous permettra d’échanger le plus fréquemment possible sur les problèmes, les préoccupations en matière d’enseignement supérieur et de recherche dans notre espace.
PR SAÏDOU MAMADOU, Ministre de l’Enseignement supérieur
Pour transformer l’enseignement supérieur en Afrique, d’autres initiatives ont aussi été lancées à l’instar des Centres d’excellence africains pour l’enseignement supérieur. Lancé en 2014, le projet bénéficie notamment du soutien financier de la Banque mondiale. Un programme qui jusqu’à ce jour, a permis de former plus de 90 000 étudiants.