Le dialogue national en cours en Éthiopie, lancé officiellement le 1er juin 2024, vise à trouver une solution consensuelle aux soulèvements et conflits dans le pays. Le Premier ministre Abiy Ahmed souhaite renforcer l’unité pour faire de l’Éthiopie une nation d’espoir. Cependant, certains groupes de l’opposition critiquent le manque d’inclusivité et de transparence du processus. Le gouvernement fait face à des conflits armés dans les régions d’Oromia et d’Amhara, ainsi qu’à des défis économiques liés à un accord avec le FMI pour rétablir la stabilité. En raison de l’urgence humanitaire, plus de 20 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire et médicale en Ethiopie.
Le dialogue national en cours en Ethiopie est l’opportunité pour les citoyens de relever les défis de la nation, de l’avis du Premier ministre Abiy Ahmed. Participent à ces assises officiellement lancées le 1er juin 2024, des représentants du grand public, des partis politiques, les trois organes exécutif, législatif et judiciaire ainsi que des membres du patronat éthiopiens. Pour le chef du gouvernement, le dialogue national devra déboucher sur une solution consensuelle face aux soulèvements répétitifs et aux conflits irrédentistes à travers le pays.
“La seule façon de résoudre des problèmes qui ne sont pas résolus est la consultation. Nous avons survécu à une guerre. Nous avons résolu certains de nos problèmes. Ce processus de discussion doit créer des compromis et une coopération entre les forces adverses”.
Abiy AHMED, Premier ministre – Ethiopie
L’objectif du dialogue national est de faire de l’Éthiopie une nation d’espoir en renforçant l’unité plutôt que la division. Une vision de l’exécutif que ne partage pas l’ensemble de la population. Depuis le 23 mai 2024, un caucus de onze groupes de l’opposition dénonce le manque d’inclusivité et de transparence du processus. Pourtant, deux années ont été consacrées à la collecte d’informations en vue de la tenue du dialogue national éthiopien.
“L’Éthiopie est un vaste pays aux réalités diverses. C’est pourquoi, au cours des deux dernières années, une commission a structuré le système et défini comment il devait se dérouler. Nous sommes désormais mieux placés pour tenir des discussions profondes, identifier nos problèmes et recommander des solutions pour les résoudre”.
Ahmed ZEKARIA, Historien – Ethiopie
Le gouvernement est confronté à un conflit de plus en plus sanglant avec des groupes armés dans les deux grandes régions d’Éthiopie, Oromia et Amhara. Des réformes économiques importantes sont nécessaires afin de faciliter un accord du FMI pour un retour à la stabilité. En raison de l’urgence humanitaire causée par les conflits et les changements climatiques dans le pays, plus de 20 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et médicale principalement.
