En Ethiopie, les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de propagande politique. Désormais, les services de messagerie en ligne sont utilisés pour prendre position dans le conflit tigréen. Le gouvernement veut encadrer ses plateformes, en développant ces technologies au niveau local pour remplacer les médias jusqu’ici employés.
L’Éthiopie a annoncé son intention de développer ses propres plateformes de médias sociaux. Le 22 août 2021, le directeur général de l’Agence de sécurité des réseaux d’information (INSA), Shumete Gizaw a regretté que Facebook et Twitter soient devenus des instruments pour les forces politiques. Un constat particulièrement visible dans le contexte du conflit tigréen où les réseaux sociaux ont été utilisés comme moyen de propagande par les parties belligérantes
Avant les élections de juin 2021, Facebook a déclaré avoir supprimé un réseau de faux comptes liés à l’agence gouvernementale chargée de surveiller les télécommunications et Internet. Les autorités éthiopiennes se sont défendues, indiquant qu’il s’agissait de comptes d’utilisateurs prêchant l’unité nationale et la paix.
Shumete Gizaw a déclaré que l’Éthiopie possédait l’expertise locale pour développer les plateformes de messagerie en ligne. Il a annoncé l’opérationnalisation prochaine d’une technologie de communication qui va remplacer whatsapp et l’application de réunion Zoom.