Le gouvernement éthiopien a annoncé vendredi 7 janvier 2022 la libération de plusieurs opposants, dont des membres du Front de libération du peuple tigré (TPLF).
Afin de parvenir à la réconciliation nationale et de promouvoir l’unité de l’Ethiopie, le Premier ministre Abiy Ahmed, a annoncé l’amnistie du gouvernement a plusieurs personnalités politiques arrêtées.
Parmi les personnes amnistiées figurent Eskinder Nega, journaliste et dirigeant du parti d’opposition Balderas ; Jawar Mohammed, fondateur de l’Oromia Media Network, membre du Congrès fédéraliste oromo et ancien partisan d’Abiy Ahmed. Il a été emprisonné en juillet 2020, à la suite des violences qui ont suivi le meurtre du célèbre chanteur oromo Hachalu Hundessa.
Des responsables du TPLF emprisonnés dans le cadre de la guerre entre Addis-Abeba et le Tigré depuis novembre 2020 ont également été libérés. Il s’agit notamment de Sibhat Nega, l’un des fondateurs du parti du tigre, Kidusan Nega, Abay Woldu, Abadi Zemu (ancien ambassadeur éthiopien au Soudan) et Mulu Gebregziabher.
Le département de la communication du gouvernement a déclaré dans un communiqué que « la clé d’une unité durable est le dialogue. L’Éthiopie fera tous les sacrifices nécessaires à cette fin. « Son objectif est d’ouvrir la voie à une solution durable aux problèmes de l’Éthiopie de manière pacifique et non violente… notamment dans le but de faire du dialogue national inclusif un succès ».Le gouvernement éthiopien a annoncé il y a quelques jours son intention d’organiser ce dialogue national qui servira de forum pour l’expression du mécontentement, tout en précisant que ce processus « ne doit pas être confondu avec la préparation de négociations avec le groupe terroriste TPLF ».