L’Éthiopie envisage d’ouvrir son marché financier aux banques étrangères, selon des indications du Premier ministre Abiy Ahmed. Le chef du gouvernement éthiopien a appelé les banques locales à moderniser leurs systèmes en migrant vers le numérique pour faire face à la concurrence. En Éthiopie, le secteur bancaire a largement contribué aux investissements dans le pays à hauteur de 68% au cours des six derniers mois.
Le secteur bancaire éthiopien vaut 2000 milliards de birr. Une rentabilité qui devrait booster l’attractivité du secteur alors que l’Ethiopie envisage d’ouvrir son marché financier aux banques étrangères, d’après des indications du Premier ministre Abiy Ahmed. Le chef du gouvernement éthiopien a appelé les banques locales à moderniser leurs systèmes en migrant vers le digital pour faire face à la concurrence.
« Mettre en place des services bancaires, plus simples dans la digitalisation des opérations existantes afin d’augmenter la part des ventes digitales des services bancaires et des transactions. Etablir un partenariat avec les opérateurs de télécoms afin de fournir des services mobiles à leurs clients”.
Fred Sehoubo, analyste financier
Le défi de l’Ethiopie est de diversifier l’offre bancaire, dans ce pays qui compte 17 banques commerciales, dont une seule du secteur privé. Si les banques éthiopiennes ont accordé 147 milliards de birr de prêts au cours du premier semestre 2021-2022, le segment des prêts en ligne sans garantie mérite d’être dynamisé, pour un marché principal de 850 000 micro, petites et moyennes entreprises présentes dans le pays de l’avis de certains experts.
“Ils pourraient permettre de renforcer la solidité financière des PMEs de même que leur savoir-faire en terme de financement tout en facilitant l’intervention des financiers tiers. Ces prêts pourraient aussi permettre aux PMIs d’augmenter leurs fonds propres tout en restant neutres sur le plan de l’actionnariat”.
Fred Sehoubo, analyste financier
En Ethiopie, le secteur bancaire a énormément participé à l’investissement dans le pays. Au cours des six derniers mois, plus de 68 % du portefeuille des prêts a été dirigé au secteur privé, dont 70 milliards sont allés au secteur des services et 50 milliards de birr à l’industrie notamment. Toutefois, en Ethiopie, 69 % de la population n’est pas bancarisée.