A la suite de l’accord de Pretoria, qui a permis de mettre fin aux hostilités entre le gouvernement fédéral et les rebelles du Tigré, l’Ethiopie a décidé de mettre sur pied un comité de justice transitionnelle nationale pour assurer la réconciliation dans toutes les régions. Les initiatives de paix du gouvernement ont été présentées à la 78eme assemblée générale de l’ONU par le vice-Premier ministre, Demeke Mekonnen Hassen.
L’Ethiopie a pendant deux ans connu une guerre civile qui a fait des milliers de morts et déplacé des millions de personnes dans la région du Tigré. Pour mettre fin à ce conflit, l’Union africaine et les Nations unies ont soutenu les efforts déployés par le pays et les communautés avec la signature de l’accord de paix dit de Pretoria, signé le 2 novembre 2022 en Afrique du Sud. Pour réparer les violations des droits de l’homme commises, le gouvernement met en œuvre un processus de justice transitionnelle devant aboutir à la réconciliation par des mécanismes judiciaires et non judiciaires.
“La mise en œuvre de l’accord continue de progresser de manière significative malgré quelques retards dans l’exécution du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il est nécessaire d’expertiser ce processus et de veiller à ce qu’il soit mené à bien.”.
Demeke Mekonnen Hassen, Vice-Premier ministre, Éthiopie
Selon le comité de justice transitionnelle, des consultations avec diverses parties prenantes au niveau national ont déjà été faites afin de recueillir des informations pour une bonne politique.
“ La mise en œuvre continue de l’accord est une manifestation claire de l’engagement du gouvernement à résoudre les différends politiques par le dialogue et les moyens constitutionnels. Nous entreprenons aussi activement des programmes de réhabilitation et de reconstruction dans les zones touchées par le conflit. Je voudrais réaffirmer que le gouvernement s’engage à consolider la paix et la stabilité dans tout le pays.”.
Demeke Mekonnen Hassen, Vice-Premier ministre, Éthiopie
Malgré que le processus soit avancé, les responsables de l’administration intérimaire du Tigré rejettent l’initiative nationale de justice transitionnelle lancée par le gouvernement fédéral. Ils tienne pour motif qu’elle n’est pas adaptée et qu’elle ne tiendrait pas compte de la nature du différend ayant généré le conflit dans le nord de l’Éthiopie.