Les Gabonais vont donner leur avis sur le projet de nouvelle Constitution du pays le 16 novembre 2024. Du côté de certains acteurs politiques, cette Constitution est la bienvenue car elle permettra d’éviter une tendance dans la région ou les présidents briguent souvent des mandats en dehors des limites constitutionnelles.
Le 16 novembre 2024, les Gabonais vont prendre position quant au projet de nouvelle Constitution du pays. Le nouveau texte prévoit un changement de régime, de semi-présidentiel à présidentiel, la limitation du nombre de mandats à deux pour une durée de sept ans chacun, la suppression du poste de Premier ministre ainsi que la reconnaissance du français comme langue de travail.
“En réalité lorsque le peuple fait confiance à l’autorité politique qui incarne le pouvoir automatiquement, il vote son projet de référendum. Son excellence Brice Clotaire Olingui Nguema incarne l’espoir”
Martial Dibangoyi Loundou, Avocat – Gabon
D’après Ntsegue Laffite Joyce, secrétaire exécutif adjoint et porte-parole du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) et Alexandre Barro Chambrier, vice-premier ministre du Gabon, cette Constitution va ouvrir une nouvelle page dans la vie institutionnelle du Gabon.Les deux acteurs soulignent que le nouveau texte garantit l’alternance et la fin des mandats perpétuels. Pour Paul Biyoghe Mba, parlementaire et membre du Parti démocratique gabonais (PDG), parti de l’ancien président Ali Bongo, une telle réforme peut éviter une tendance dans la région ou les présidents briguent souvent un troisième mandat en dépit des limites constitutionnelles.
“Les questions techniques d’inconstitutionnalité, de saisine de la cour constitutionnelle de mandat de régime politique c’est tellement technique et ce n’est pas ce qui peut amener un citoyen a décidé de voter ou non par rapport à la constitution. C’est toujours le fait qu’il ya une personne qui incarne l’espoir et à travers cette espoire qui est incarné le citoyen, républicain va voter selon l’espoir qu’il sent venir à travers l’autorité qui au moment du référendum incarne le pouvoir”
Martial Dibangoyi Loundou, Avocat – Gabon
Rappelons que le référendum, qui se tiendra le 16 novembre, est le premier scrutin depuis le coup d’Etat du 30 août 2023 qui a mis fin à la “dynastie Bongo” père et fils. D’autres dispositions du projet de nouvelle Constitution stipulent que pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut avoir un parent gabonais. Par ailleurs, le conjoint et les descendants d’un président ne pourront se porter candidats à la succession. Des dispositions pensées pour éviter le retour à un régime autoritaire selon les autorités gabonaises.