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Gabon : interdiction d’une marche contre l’armée française

Au Gabon, une marche, contre la présence de l’armée française, a été interdite par le gouvernement. Malgré le caractère jugé pacifique par les organisateurs, en l’occurrence Gérard Ella Nguéma, président du Front patriotique gabonais (FPG) et la société civile, le gouvernement s’est catégoriquement opposé à cette manifestation. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur a tenu à rappeler que des accords de coopération et de défense lient le Gabon et la France, qui par ailleurs, entretiennent d’excellents rapports diplomatiques.

La marche pacifique en vue de protester contre la présence de l’armée française au Gabon, sur l’itinéraire Carrefour Camp de Gaulle-Alibandeng, qui devrait être organisée par une partie de l’opposition et de la société civile a été interdite par le ministre gabonais de l’Intérieur, Lambert Noël Matha. 

Nul surprise donc que cette manifestation soit interdite par le ministre de l’intérieur Lambert Noël Matha, car le Gabon étant considéré comme un pays pilier de la France-Afrique ne pourrait se laisser contaminé par cette vague de contestation de la présence française sur le continent qui a commencé vous le savez bien en Afrique de l’Ouest, qui se poursuit aujourd’hui RCA et au Tchad ces derniers jours.”

Cyr MAKOSSO, Analyste politique

Le 06 mai 2022, le président du Front patriotique gabonais (FPG), Gérard Ella Nguema, a adressé une lettre à la représentation diplomatique de la France à Libreville, pour annoncer une marche pacifique pour le 24 mai. La même information avait été adressée au ministre de l’Intérieur pour une autorisation préalable à cette manifestation.

“La saisine de la cour constitutionnelle par l’opposition comme l’a annoncé le front patriotique gabonais est ton choix une démarche normale mais ne trouvera pas gain de cause devant cette juridiction. Parce que depuis plusieurs années,  il faut le reconnaître que la question de la présence française a souvent fait l’unanimité au sein de la classe politique et aujourd’hui malgré cette société civile qui commença se lever au niveau des politiques on reste quand même réserver car chacun essaie de voir comment il peut tirer parti de cette présence française au cas où les choses changerait Gabon c’est bon”

Cyr MAKOSSO, Analyste politique

Le Front patriotique gabonais a dit avoir pris acte de ce refus qu’il qualifie d’injuste et de disproportionné. Le parti d’opposition a promis de saisir, le Conseil d’État et la Cour constitutionnelle dans le but  d’engager la responsabilité du gouvernement pour faute grave sur le fondement de l’article 1er alinéa 21 qui dit que chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger et de respecter la constitution, les lois et règlements de la République. 

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