Selon la Banque africaine de développement (BAD), les perspectives de croissance du Gabon pour la période 2024-2025 sont estimées à 2,8%, légèrement supérieures à la prévision de croissance de 2,7% pour 2023. Cependant, la Banque mondiale exprime des inquiétudes quant à l’impact des sanctions régionales suite au coup d’État d’août 2023 sur les performances économiques du Gabon à court et à moyen terme.
Les perspectives de croissance du Gabon pour la période 2024-2025 sont estimées à 2,8 %. Une légère hausse, selon la Banque africaine de développement (BAD) par rapport à une croissance de 2,7% prévue en 2023. Cependant, la Banque mondiale avance des perspectives macroéconomiques prudentes pour le Gabon. L’institution de Bretton Woods sans dévoiler des chiffres, a exprimé des craintes sur l’impact des sanctions régionales suite au coup d’Etat du 30 août 2023, sur les performances économiques gabonaises à court et à moyen terme.
“On sait qu’il y a eu des sanctions régionales et aussi des organisations internationales qui ont affaibli le régime militaire en place pendant les premiers mois de transition. Bien évidemment quand il y a des sanctions comme celles-là, le commerce est ralenti, il y a moins de dons qui entrent et aussi beaucoup moins d’investissements”.
Alseny THIAM, Économiste, Guinée
Selon la Banque mondiale, “les perspectives économiques dépendront de la capacité des nouvelles autorités à parvenir à instaurer un climat politique apaisé”. Les autorités de transition du Gabon misent sur la diplomatie économique pour préserver les investissements pour les projets de développement. Des efforts qui ont permis la levée des sanctions imposées par la BAD et la Banque mondiale, en novembre 2023. Le Gabon peut de nouveau bénéficier des décaissements de la BAD d’un montant d’1,46 milliard d’euros pour financer 21 projets.
“Les autorités gabonaises ont été plus transparentes par rapport à d’autres auteurs de putschs dans d’autres pays. Pour lever les sanctions de la Banque mondiale, la diplomatie gabonaise s’est révélée très efficace. Le mérite va au Premier ministre et à toutes les autorités y compris les diplomates gabonais qui ont fait preuve de tact…”
Alseny THIAM, Économiste, Guinée
Des données officielles établissent les besoins de financement budgétaires du Gabon à 7,2 % du PIB pour 2024-2025. Le pays conserve son droit de recourir au marché financier régional pour lever des fonds. Le Gabon, en zone CEMAC, occupe le deuxième rang avec 24,7% soit 1452 milliards de FCFA, de l’encours de la dette publique totale du marché.