Les travaux de Glascow pourraient-ils marquer une nouvelle étape dans la lutte contre les changements climatiques, surtout en Afrique ? C’est le vœu du président gabonais Ali Bongo Ondimba exprimé à la tribune de la 26e conférence annuelle de l’ONU sur le climat en écosse. Dans le détail, le président gabonais appelle à une meilleure rétribution des pays qui se sont engagés à protéger leurs forêts pour stocker le maximum de carbone et limiter ainsi les dérèglements climatiques.
Pour le Gabon, les grandes forêts tropicales comme celles du bassin du Congo rendent un service au monde en aspirant des millions de tonnes de carbone de l’air. Ce massif absorbe l’équivalent de 4 % des émissions mondiales de CO2 chaque année.
Étant donné que la protection des forêts ne fournit aucun revenu, les pays pauvres ont été peu incités à protéger leurs forêts alors qu’ils pourraient plutôt en tirer profit en les abattant pour le bois ou en les défrichant pour l’agriculture.
Selon le gouvernement gabonais, les forêts de ce pays, soit plus de 88% de la surface du territoire « absorbent un total de 140 millions de tonnes de CO2 chaque année, ce qui équivaut au retrait de 30 millions de voitures de la circulation dans le monde ». Une performance qui a fait du Gabon le 1er pays africain à être rétribué pour la protection des forêts. 17 millions de dollars versés par la Norvège pour les 3,4 millions de tonnes de CO2 supplémentaires séquestrées en 2016 et en 2017. Soulignons cependant qu’au deuxième jour du sommet à Glasgow, les chefs d’États qui abritent plus de 85 % des forêts mondiales s’accordent à mettre fin à la déforestation d’ici 2030 et promettent d’allouer à cet effet 16,5 milliards d’euros de fonds publics et privés.