Le 17 octobre 2024, le gouvernement de transition au Gabon a adopté le projet de Constitution lors d’un conseil des ministres. Ce texte sera soumis à référendum le 16 novembre 2024, marquant ainsi une nouvelle étape dans le processus politique, un an après le renversement du président Ali Bongo par les militaires du CTRI.
Le collège électoral au Gabon est convoqué le 16 novembre 2024 pour le référendum constitutionnel. L’annonce, a été faite ce jeudi 17 octobre par le président de la transition, le Général Brice Oligui Nguema, lors d’un Conseil des ministres. Pour ce référendum sur la nouvelle constitution, qui s’inscrit dans le calendrier établi, par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), les électeurs auront quatre semaines pour se préparer au vote, bien que la version définitive de la Constitution ne soit pas encore publiée. Une campagne de sensibilisation a déjà été lancée début octobre, pour informer la population.
“Une constitution passe généralement par cinq étapes avant d’entrer en vigueur. La Constitution gabonaise actuelle a déjà franchi trois de ces étapes : son élaboration par un groupe d’experts, puis son adoption par le Parlement, où près de 800 amendements ont été débattus. Elle sera ensuite soumise à référendum pour garantir son inclusivité, ce qui signifie qu’elle devra être acceptée par l’ensemble du peuple gabonais en âge de voter, afin d’assurer son acceptation future.”
Kerwin MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Structuré en 12 titres et 24 chapitres, ledit projet de la nouvelle Constitution, prévoit notamment l’instauration d’un régime présidentiel sans Premier ministre, avec un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois, ainsi qu’une obligation pour tout candidat d’être né de parents gabonais.
“Les problèmes de légitimité concernant l’origine de certains dirigeants, qui ont suscité de nombreuses contestations au Gabon ces dernières années, sont résolus de manière radicale par la nouvelle Constitution. Celle-ci stipule que le président gabonais doit être né de parents gabonais et être marié à une citoyenne gabonaise. Ainsi, une question qui a longtemps préoccupé et divisé la société gabonaise trouve enfin une solution.”
Kerwin MAYIZO, Analyste politique – RD Congo
Pour rappel, le parlement gabonais s’était réuni en Assemblée constituante en septembre 2024 pour examiner le projet de constitution, remis le 8 octobre aux autorités de la transition qui considèrent ces étapes comme cruciales à l’application des recommandations du Dialogue national inclusif d’avril 2024.