Les travaux du One Forest Summit se sont ouverts le 1er mars 2023 à Libreville au Gabon. Les questions d’exploitation durable des forêts en tant que facteur de sécurité de la planète au regard des changements climatiques et ses conséquences, mais aussi de financements innovants et de développement de chaînes de valeurs dans la filière bois ont mené les débats avec pour finalité d’assurer la pérennité de nos forêts.
La préservation et la prospection des forêts et de la biodiversité durable, sujet principal au menu des échanges du One Forest Summit à Libreville. Les acteurs de la filière et les décideurs politiques, qui ont pris désormais la mesure de l’urgence de la cause, se sont donnés rendez-vous pour penser les moyens d’une exploitation durable des forêts. La conservation des trois grands bassins forestiers mondiaux à travers la coopération scientifique entre eux et aussi la biodiversité est l’une des solutions ultimes pour bloquer l’avancée du réchauffement climatique.
“Les forêts de l’Afrique équatoriale ne sont pas seulement un stock de carbone, elles sont également une sorte de service écosystémique. On rend service à la planète. Elles représentent un stock d’environ 10 à 20 ans d’émission mondiales de co2. Donc si on perd ces forêts, on perd tout simplement la lutte contre les changements climatiques. On perd notre humanité et on va condamner nos enfants et petits-enfants à vivre sur une planète plus chaude de 3 à 5 degré celsius.”
Lee White, Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement
Si la protection des massifs forestiers revêt un enjeu critique pour la vie sur la planète, il se pose néanmoins d’autres problématiques à cet impératif vital, notamment la maîtrise technique, mais aussi les besoins de survie des communautés qui dépendent de l’économie des forêts. Les thématiques des discussions examinent donc les défis de financement innovant et de développement de chaînes de valeurs au bénéfice des populations
“Nous devons prendre cette préoccupation à bras le corps et travailler ensemble pour faire en sorte que la protection de la nature et la lutte contre le changement climatique n’excluent pas le progrès, mais en soient plutôt un moyen. Pour y parvenir, il faut mobiliser des ressources financières et en faciliter l’accès. Des milliards de dollars doivent passer du financement des activités de protection de la nature à la réalisation des objectifs fixés au rendez-vous de Paris et de Montréal.”
Razan Al Mubarak , Directeur général de l’Agence pour l’environnement d’Abu Dhabi
Un combat que le Gabon, acteur important et leader en matière de préservation de la biodiversité, avec son couvert forestier de 88% du territoire et ses aires marines protégés, a pris la mesure de la nécessité de mener, à travers des mesures drastiques dont la décision en 2010 de l’arrêt des exportations de bois de grumes.
