En préparation de la présidentielle d’août 2025, essentielle pour le retour à l’ordre constitutionnel après le coup d’État du 30 août 2023, le Gabon entame la révision des listes électorales du 2 au 31 janvier 2025. Les citoyens devront présenter des documents d’identité pour s’inscrire ou confirmer leur centre de vote.
Au Gabon, le processus de transition s’accélère avec la révision des listes électorales prévue du 2 au 31 janvier 2025. L’opération, lancée par le Ministère de l’Intérieur, vise à préparer la présidentielle d’août 2025, une étape cruciale pour le retour à l’ordre constitutionnel après la prise du pouvoir le 30 août 2023 par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, mettant fin au régime d’Ali Bongo.
La révision des listes électorales au Gabon vise à organiser des élections incontestables et incontestées, surtout dans un contexte où les élections sont souvent sujettes à des contestations. De plus, le président de transition étant un militaire, sa candidature à l’élection présidentielle pourrait poser problème. Il est donc crucial de bien faire les choses pour éviter toute contestation.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique
Les modalités d’inscription diffèrent en fonction du statut des citoyens. Les Gabonais de souche devront fournir un acte de naissance légalisé, une pièce d’identité ou un passeport biométrique valide. Quant aux naturalisés, des documents supplémentaires prouvant leur nationalité seront requis. Les citoyens déjà inscrits avec un Numéro d’identification personnel (NIP) devront simplement confirmer leur centre de vote.
Nous parlons d’un pays où le débat sur la nationalité des candidats a toujours été présent. Introduire cette distinction au niveau des électeurs peut poser problème, d’autant plus que le Gabon, dans son souci de bien faire, peut donner l’impression d’en faire trop. Cela peut soulever des questions de droits de l’homme, notamment en ce qui concerne l’égalité des citoyens devant la loi.
Kerwin MAYIZO, Analyste politique
Cette mise à jour du fichier électoral survient dans un contexte spécifique, marqué par l’adoption d’une nouvelle Constitution qui institue un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois et prohibe toute transmission dynastique du pouvoir. Cette réforme marque la fin des 55 années de domination de la famille Bongo et cherche à renforcer la démocratie ainsi que la transparence du processus électoral au Gabon.