Au Ghana, le régulateur du cacao le COCOBOD a affiché un bénéfice de 149,8 millions USD en 2023-2024, après des pertes énormes subies depuis plusieurs années consécutives. Selon le vérificateur général sur les sociétés et les conseils d’administration publics, cette performance est notamment due à la restructuration de 30 milliards USD de la dette du Ghana, y compris la dette du secteur du cacao.
Après avoir enregistré des pertes consécutives au cours des cinq dernières années, le régulateur du cacao du Ghana le COCOBOD a affiché un bénéfice de 2,3 milliards de cedis, soit 149,8 millions USD pour l’exercice 2023, contre une perte de 4,2 milliards de cedis en 2022, indique un rapport du vérificateur général sur les sociétés et les conseils d’administration publics. Cette performance serait attribuable à la flambée des prix mondiaux du cacao, l’augmentation des ventes de fèves, mais principalement par la restructuration de la dette du COCOBOD.
“ Le COCOBOD est la seule institution au Ghana capable d’engager le cacao. Mais il leur a manqué un cahier de charge sur la qualité de la production. Le cacao, sur le plan international, est vendu sur la base de la qualité de la production, non pas sur la base de l’organisation de la filière. Et le COCOBOD a mis l’accent sur l’organisation de la filière. Cette façon de gérer la production du caca, en le faisant contrôler par un grand organisme de puissance de régulation n’est plus actuelle et n’est plus compétitive dans un système de libéralisation des marchés.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Le COCOBOD a lancé en 2023, un programme d’échange de titres de créance pour restructurer les bons du cacao. Ces titres ont été échangés contre des instruments à plus long terme qui arriveraient à échéance entre 2024 et 2028 et de nouvelles obligations assorties d’un taux de coupon de 12,5%, contre 30% auparavant.
“ Au sujet de la dette de la du COCOBOD, elle est dû au fait que la société a dû harmoniser localement le prix d’achat aux planteurs et elle s’est retrouvée sur le marché international international avec un prix de vente beaucoup plus bas, ce qui explique les pertes qui a contraint le COCOBOD à s’endetter.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique – Cameroun
Par ailleurs, le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao derrière la Côte d’Ivoire a annoncé une diminution de 50% de sa production cacaoyère pour 2024 en raison de mauvaises conditions météorologiques.
