Au Ghana, à l’approche de la présidentielle du 7 décembre 2024, il a été demandé aux acteurs politiques d’éviter l’utilisation d’un langage grossier et les déclarations haineuses. C’est dans cette optique que des éducateurs et des représentants du gouvernement ont lancé plusieurs campagnes afin de sensibiliser les citoyens à la manière de s’exprimer lors des prochaines élections.
A quelques mois de la présidentielle au Ghana, les partis politiques intensifient leurs activités. Dans ce contexte, l’on note l’usage régulier d’un langage indécent et de discours de haine dans les débats politiques dans les médias et sur d’autres plateformes publiques. Ces actes ont tendance à inciter à la violence, ce qui pourrait affecter la paix et la stabilité du pays. Pour pallier le problème, le gouvernement et les autres partis appellent les partis politiques à éviter les discours de haine lors de la campagne électorale de 2024.
Les insultes n’aident personne. Si la philosophie de quelqu’un est mauvaise, si vous n’êtes pas d’accord avec quelqu’un, dites-le ! mais présentez ensuite une alternative. Si vous critiquez sans présenter d’alternative, vous n’avez rien fait. C’est comme si on vous disait que ce que vous faites est mal, mais alors quelle est la bonne voie ? Les acteurs politiques ne doivent donc pas se contenter de condamner lorsqu’ils présentent leurs politiques ; si vous condamnez, proposez de meilleures alternatives. C’est ainsi que l’on fait de la politique.
Samuel Gyasi Obeng, Professeur d’université – Ghana
Comme lors des précédentes échéances électorales, le gouvernement ghanéen en collaboration avec la Commission nationale des médias, le Conseil national de la paix, la Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest et d’autres organismes intensifient ses efforts pour freiner la propagation des fausses nouvelles, de la désinformation et des discours de haine pendant la période électorale.
La communication sur les discours de haine, c’est comme aller dans un foyer et parler un mauvais anglais avec un enfant. L’enfant le recevra et communiquera de la même manière avec vous, ce qui affecte les enfants.
Samuel Gyasi Obeng, Professeur d’université – Ghana
Le Ghana est une « lueur d’espoir » en Afrique pour ses lauriers démocratiques depuis qu’il a entamé des élections démocratiques multipartites en 1992. Toutefois, le pays demeure confronté des violences à l’usage des discours de haine en période électorale