Le Ghana franchit une étape significative vers l’intégration africaine. Le président Nana Akufo-Addo a tenu sa promesse de début 2024 en approuvant ce mercredi 25 décembre, une politique d’entrée sans visa pour les ressortissants de tous les pays africains. Une décision qui entrera en vigueur dès janvier 2025. Avec cette décision, le Ghana devient le cinquième pays africain à abolir l’exigence de visa pour les détenteurs de passeports africains, rejoignant le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin.
C’est une promesse tenue pour le président ghanéen Addo Dankwa Akufo-Addo. Le Ghana introduira un système de voyage sans visa pour les citoyens de toutes les nations africaines. Cette initiative, annoncée en janvier 2024 lors des Dialogues sur la prospérité en Afrique, vise à renforcer la libre circulation des personnes, des biens et des services sur le continent. Avec cette mesure, le Ghana affirme son rôle de leader de l’unité africaine, honorant l’héritage du Dr Kwame Nkrumah et la vision d’une Afrique sans frontières.
“Dès l’accession à l’indépendance en 1957, le Ghana a mis en place un programme d’activité de tous les Africains. Le président Nana Akuffo Addo est dans cette tradition. Ce qui parait un peu tout à fait exceptionnel, est que ce président n’est pas du même parti que Kwame Nkrumah. Cela montre idéalement, la force de la démocratie ghanéenne en termes de stabilité.”
ABDOURAMANE COULIBALY, Analyste Politique – Mali
L’approbation exécutive, obtenue le 18 décembre 2024, devrait permettre au Ghana de devenir le cinquième pays africain à offrir une entrée sans visa, rejoignant ainsi le Rwanda, les Seychelles, la Gambie et le Bénin. Une mesure alignée sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine, dont le secrétariat est basé à Accra.
“Le Ghana a compris aujourd’hui qu’il faut aller vers une transition économique en diversifiant une économie très ouverte qui va donner l’accès essentiellement à l’économie touristique. Le Ghana dispose de potentialités énormes en Afrique de l’Ouest et sa stratégie d’attraction des investisseurs va permettre au Ghana de pouvoir impacter la structure de son produit intérieur brut qui reste fortement dépendant de l’économie minière.”
ABDOURAMANE COULIBALY, Analyste Politique – Mali
Pour les experts, cette mesure répond également aux préoccupations de personnalités comme Aliko Dangote, qui avait critiqué les lourdeurs administratives des demandes de visa sur le continent. Une mesure qui promet d’impacter positivement la libre circulation des personnes et des biens, tout en projetant le Ghana comme un acteur clé dans la construction d’une Afrique unie et prospère.