La police ghanéenne a procédé à l’arrestation de 42 personnes lors de la manifestation du Democracy Hub à Accra, organisée contre les difficultés économiques actuelles. Qualifiant la protestation d’illégale, les forces de l’ordre ont évoqué des actes de violence et de destruction de biens publics. Les manifestants, majoritairement jeunes, ont dénoncé la mauvaise gestion économique du gouvernement et l’exploitation minière illégale. Un groupe d’avocats a demandé des précisions sur les conditions de détention des personnes arrêtées.
Au Ghana, suite à des affrontements qui ont éclaté lors d’une manifestation organisée par le Democracy Hub dimanche 22 septembre à Accra, la police a annoncé l’arrestation de 42 manifestants dont des organisateurs clés. Le rassemblement visait selon les organisateurs, à protester contre la gestion économique du gouvernement et l’exploitation minière illégale, aggravant les conditions de vie des citoyens. La police, qualifiant la manifestation d’illégale, a invoqué des actes d’anarchie pour justifier les arrestations.
“Nous avons nos hommes ici. Comme vous pouvez le voir, en fonction de la situation, nos hommes viendront et nous serons prêts à faire face à toute éventualité.”
ACP Grace Ansah Akrofi ACP – Directrice des relations publiques – Ghana
Les manifestants, pour la plupart jeunes, ont exprimé leur frustration face aux difficultés économiques persistantes. Selon la police, des actes de vandalisme ont été commis, notamment des dégâts sur des véhicules des forces de l’ordre. En réponse, un groupe d’avocats ghanéens a écrit à l’inspecteur général de la police pour obtenir des informations sur les manifestants arrêtés et leur lieu de détention.
“Sans provocation des personnes qui s’expriment contre ce qu’ils font, ils ont jugé et arrêté deux personnes. Nous avons communiqué avec nos avocats pour faire face à ce que la police a décidé de faire aujourd’hui.”
Oliver Barker VORMAWOR – Manifestant – Ghana
Le groupe Democracy Hub, organisateur de la manifestation, a condamné les violences policières, appelant à un dialogue constructif entre les autorités et les leaders des manifestants en vue de protéger les droits et la sécurité des manifestants. A noter que ces heurts interviennent à quelques mois de l’élection présidentielle au Ghana, qui opposera treize candidats notamment Mahamudu Bawumia candidat du parti au pouvoir, New Patriotic Party (NPP), John Mahama, du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition entre autres.